RESUMO
INTRODUCTION: Animal trading between countries with different small ruminant lentivirus infectious status is a potential danger for the reintroduction of eradicated genotypes. This was the case in 2017 with the importation of a large flock of seropositive goats into Switzerland. The handling of this case permitted us to test the preventive measures in place. The coordination between the local veterinarian and the cantonal and federal veterinary authorities worked efficiently and rapidly involved the national reference center in the investigations. This case posed a challenge for the reference center and enabled scrutiny of the applied diagnostic tests. ELISA and western blot provided consistent results and pointed to an unusually high infection rate in the flock. This was confirmed by the isolation of several viruses from different organs and cells, demonstrating that the spleen is particularly well suited for isolation of small ruminant lentiviruses. The SU5-ELISA, designed to predict the subtype of the infecting virus, correctly pointed to a B1 subtype as the infectious agent. We confirmed that with this test it is necessary to analyze a representative number of samples from a flock and not just individual sera to obtain reliable results. This analysis permitted us to identify particular amino acid residues in the SU5 peptides that may be crucial in determining the subtype specificity of antibody binding. Different gag-pol and env regions were amplified by PCR using primers designed for this purpose. The phylogenetic analysis revealed a surprisingly high heterogeneity of the sequences, pointing to multiple infections within single animals and the entire flock. In conclusion, this case showed that the defense of the CAEV negative status of the Swiss goat population with respect to the virulent, prototypic B1 subtype of small ruminant lentiviruses, requires, among other measures, a diagnostic facility capable of performing a thorough analysis of the collected samples.
INTRODUCTION: Le commerce d'animaux entre pays où le statut infectieux des lentivirus des petits ruminants est différent constitue un danger potentiel pour la réintroduction de génotypes éradiqués. Ce fut le cas en 2017 avec l'importation d'un grand troupeau de chèvres séropositives en Suisse. Le traitement de cette affaire nous a permis de tester les mesures préventives mises en place. La coordination entre le vétérinaire local et les autorités vétérinaires cantonales et fédérales a été efficace et a impliqué rapidement le centre de référence national dans les enquêtes. Ce cas a constitué un défi pour le centre de référence et a permis d'examiner de près les tests de diagnostic appliqués. Les tests ELISA et Western blot ont fourni des résultats cohérents et ont mis en évidence un taux d'infection anormalement élevé dans le troupeau. Cela a été confirmé par l'isolement de plusieurs virus provenant d'organes et de cellules différents, démontrant que la rate est particulièrement bien adaptée à l'isolement des lentivirus des petits ruminants. Le SU5-ELISA, conçu pour prédire le sous-type du virus infectant, désignait correctement un sous-type B1 en tant qu'agent infectieux. Nous avons confirmé qu'avec ce test, il était nécessaire d'analyser un nombre représentatif d'échantillons d'un troupeau et pas seulement des sérums individuels pour obtenir des résultats fiables. Cette analyse nous a permis d'identifier des résidus d'acides aminés particuliers dans les peptides SU5 qui pourraient jouer un rôle crucial dans la détermination de la spécificité de sous-type de la liaison à l'anticorps. Différentes régions gag-pol et env ont été amplifiées par PCR en utilisant des amorces conçues à cet effet. L'analyse phylogénétique a révélé une hétérogénéité étonnamment élevée des séquences, indiquant de multiples infections chez les animaux isolés et dans l'ensemble du troupeau. En conclusion, cette affaire a montré que la défense du statut négatif CAEV de la population de chèvres suisses vis-à-vis du virus virulent, sous-type B1 des lentivirus des petits ruminants, nécessite, entre autres mesures, un système de diagnostic capable d'effectuer une analyse approfondie des échantillons collectés.