ABSTRACT
CONTEXTE: Le présent document ainsi que les constats qu'il énonce ont été rédigés en réponse à une interpellation du ministère de la Santé et des Services sociaux dans le contexte de l'urgence sanitaire liée à la maladie à coronavirus (COVID-19) au Québec. L'objectif est de réaliser une recension sommaire des données publiées et de mobiliser les savoirs clés afin d'informer les décideurs publics et les professionnels de la santé et des services sociaux. Vu la nature rapide de cette réponse, les constats ou les positions qui en découlent ne reposent pas sur une recherche exhaustive des données publiées et une évaluation de sa qualité avec une méthode systématique ou sur un processus de consultation élaboré. Dans les circonstances d'une telle urgence de santé publique, l'INESSS reste à l'affût de toutes nouvelles données susceptibles de lui faire modifier cette réponse rapide. PRÉSENTATION DE LA DEMANDE La Direction générale des programmes dédiés aux personnes, aux familles et aux communautés du MSSS a sollicité la Direction des services sociaux de l'INESSS afin de répondre à la préoccupation du MSSS concernant la santé mentale du personnel du réseau de la santé et des services sociaux dans le contexte de l'actuelle pandémie. PRÉSENTATION DE LA DEMANDE: La Direction générale des programmes dédiés aux personnes, aux familles et aux communautés du MSSS a sollicité la Direction des services sociaux de l'INESSS afin de répondre à la préoccupation du MSSS concernant la santé mentale du personnel du réseau de la santé et des services sociaux dans le contexte de l'actuelle pandémie. MÉTHODOLOGIE: Revue de littérature Méthode de revue de littérature : Les constats de la présente réponse rapide sont basés sur une lecture partielle de certains documents (résumés) et une lecture complète des documents les plus pertinents. Recherche documentaire : Une stratégie documentaire visant à repérer tous les documents en lien avec la santé mentale, le coronavirus et d'autres situations susceptibles de soulever des enjeux similaires (p. ex., SRAS, Ebola, pandémie, épidémie, crise sanitaire, désastre) a été élaborée par la conseillère en information scientifique afin de créer une banque maîtresse pour la santé mentale. Cette banque a ensuite été interrogée afin de répondre aux questions d'intérêt abordées ici. SOMMAIRE DE LA LITTÉRATURE CONSULTÉE: Selon la littérature consultée, le personnel Åuvrant dans le domaine de la santé et des services sociaux rapporte des inquiétudes et des craintes en lien au contexte de pandémie, dont : Inquiétudes par rapport à ses capacités physiques et mentales. Inquiétudes en lien à la santé de ses proches et au risque de contagion. Craintes de contracter la maladie et/ou de mourir. Craintes de manquer d'équipement de protection. Craintes que le système de santé ne puisse pas répondre aux besoins de la population. Des problèmes de santé mentale du personnel sont associés au contexte, notamment : Fatigue et stress . Aggravation des problèmes préexistants de santé physique ou mentale. Augmentation de la consommation d'alcool et autres substances psychoactives. Usure de compassion et sentiment d'impuissance. Souffrance morale et détresse psychologique en lien aux dilemmes éthiques associés aux décisions cliniques de priorisation d'accès aux soins. Perturbations du sommeil, de la concentration, et de l'appétit. Anxiété et dépression. État de stress post-traumatique. Le personnel Åuvrant dans le domaine de la santé et des services sociaux, présentant certaines caractéristiques personnelles et familiales, serait plus susceptible d'expérimenter de la détresse psychologique ou des problèmes de santé mentale, dont : Ceux qui subissent des pressions de la part de leurs proches pour quitter leur travail. Ceux ayant de la difficulté à concilier les exigences professionnelles et familiales. Ceux dont les membres de la famille sont infectés ou suspectés de l'être ou gravement malades. Ceux récemment endeuillés. Ceux ayant des maladies chroniques ou des antécédents de troubles mentaux. CONSTATS DE L'INESSS: Basé sur la documentation scientifique et la littérature grise disponibles au moment de sa rédaction, malgré l'incertitude existante dans cette documentation et dans la démarche utilisée, l'INESSS émet les constats suivants: Le personnel Åuvrant dans le domaine de la santé et des services sociaux rapporte des inquiétudes et des craintes en lien au contexte de pandémie. Il peut aussi vivre de la détresse psychologique et des problèmes de santé mentale. Certains facteurs liés à des caractéristiques personnelles et familiales, à des lieux de travail particuliers ou à des conditions organisationnelles, peuvent aggraver la détresse psychologique ou l'état de santé mentale. Des activités de communication publique, soulignant l'importance du rôle du personnel du réseau de la santé et des services sociaux, favorisent le soutien de leurs proches, ce qui en retour agit comme un facteur de protection pour contrer les effets néfastes de la pandémie sur leur santé mentale. Pour protéger l'ensemble du personnel du réseau de la santé et des services sociaux des effets négatifs du contexte pandémique sur la santé mentale, il importe d'accroître leurs capacités à remplir leur rôle. Ainsi, les mesures déployées par les établissements de santé doivent à la fois viser le renforcement des compétences (formations, webinaires ). Du temps doit être dégagé pour des rencontres d'équipe afin que des collègues partageant les mêmes défis professionnels puissent se soutenir moralement, valider leurs décisions et identifier des solutions créatives. Le jumelage entre professionnels (employé expérimenté avec un moins expérimenté, être accompagné pour les visites à domicile ) est une autre façon efficace de réduire le stress ou l'anxiété chez les professionnels. Malgré un contexte de travail rythmé par l'urgence d'agir, les professionnels doivent être sensibilisés à l'importance de prendre de courts moments d'arrêt et analyser leur propre état physique ou mental. Les gestionnaires doivent être formés afin de prévenir et détecter l'apparition de symptômes de détresse chez le personnel. Une vigilance particulière doit être portée auprès des travailleurs qui sont de retour de quarantaine, qui ont un proche infecté ou à risque de l'être ou qui sont atteints d'une maladie chronique ou qui ont un historique de problème de santé mentale. Les professionnels doivent éviter de se juger sévèrement; il est tout à fait normal dans un contexte pandémique de se sentir dépassé. L'expression des difficultés doit être favorisée et des mesures de soutien psychologique individuel doivent être offertes. Des mesures nécessitent d'être déployées par les établissements pour soutenir le personnel de la santé et des services sociaux ayant des décisions éthiquement difficiles à prendre.
Subject(s)
Humans , Mental Health/trends , Health Personnel/organization & administration , Coronavirus Infections/psychology , Coronavirus Infections/epidemiology , Technology Assessment, Biomedical , Health EvaluationABSTRACT
INTRODUCCIÓN: Ante la crisis de salud mundial a causa del COVID-19, se han implementado medidas de salud pública para la mitigación de la pandemia tales como: i) Cuarentena: la cual consiste en la restricción de movimientos de las personas sanas para prevenir la propagación de una potencial infección y ii) Medidas de distanciamiento social: incluyen medidas en la comunidad para reducir el contacto entre la población como por ejemplo, la restricción de viajes, medidas en el entorno escolar, laboral y comunitario (1). La aplicación de estas medidas tienen como objetivo retrasar el momento de máxima incidencia y reducir el número total de casos de infectados. Sin embargo, tal como se ha venido alertando en medios de comunicación y a través de las líneas de emergencia de diferentes países, estas estrategias de mitigación han logrado visibilizar un incremento de casos de violencia familiar a nivel global, donde además, las principales víctimas son las mujeres y los menores de edad, los cuales ante una situación de cuarentena con sus perpretadores están expuestos a permanentes abusos físicos y psicológicos (2-11). Más aún, la situación de emergencia sanitaria dificulta la posibilidad de encontrar espacios de apoyo fuera del hogar, colocando a esta población en escenarios significativamente riesgosos. La presente revisión crítica de la literatura tiene como principal objetivo analizar y evaluar las diferentes fuentes de informacion sobre el tema de interés y proporcionar al lector un panorama sobre los diversos y posibles debates alrededor de la actual pandemia del COVID-19, como lo es la violencia doméstica y su impacto en la salud de la población. Es el propósito también que, a partir de la discusión presentada, se pueda evidenciar la mayor vulnerabilidad que aún hoy en día experimentan las mujeres y niños a nivel doméstico, así como alertar sobre su agravamiento en situaciones de aislamiento y confinamiento social, con la finalidad de generar estrategias de apoyo y atención, alineadas a la coyuntura actual y a las posibilidades que ésta permita. MÉTODOS: Se realizó búsquedas en Web Of Science y Scholar Google. Adicionalmente, se revisó manualmente los datos publicados por organismos nacionales e internacionales (Organización Mundial de la Salud-OMS, Organización de las Naciones Unidas-ONU Mujeres, Ministerio de la Mujer y Poblaciones Vulnerables-MIMP) y las guías o reportes de experiencias de los países afectados por COVID-19. El grueso de la información sobre experiencias actuales de violencia doméstica se han basado en el análisis de literatura gris, principalmente de artículos y noticias de prensa y organismos vários. DISCUSIÓN: La pandemia del COVID-19 muestra que las poblaciones vulnerables como mujeres y niños, a nivel doméstico, podrían encontrarse en situaciones de riesgo ante la presencia de un agresor. Esta vulnerabilidad se ve reforzada ante desventajas económicas y el distanciamiento geográfico. Siendo el tema de violencia un problema importante de salud pública, llama la atención la carencia de planes colaterales a las estrategias de mitigación para reducir los casos de transmisión de COVID-19, en relación a los efectos de la cuarentena en poblaciones vulnerables. El hallazgo de esta carencia en la presente revisión, podría estar resaltando la necesidad de reforzar la visibilizacion de los problemas de violencia doméstica y principalmente, violencia hacia la mujer como temas prioritarios en la agenda de salud pública a nivel nacional. Desde un enfoque económico, la literatura resalta que la intersección de aspectos desventajosos para las mujeres en comparación a los hombres, tales como el acceso a la educación y oportunidades laborales, se sumarían al presente contexto de emergencia sanitaria en donde la salud física y emocional de muchas mujeres en el Perú se vería más afectada. Esta acumulación de desventajas podría reforzar situaciones de pobreza para este grupo poblacional y consecuencias desfavorables a lo largo del ciclo de vida. El acceso a plataformas virtuales seguras, amigables y disponibles permanentemente se presentan como una alternativa de comunicación para las víctimas ante la ausencia de redes de apoyo y aislamiento físico. Sin embargo, la conexión a servicios de Internet no es accesible para todos. Por lo tanto, la generación de canales de apoyo en donde estructuras y miembros de la comunidad (como por ejemplo, farmacias o bodegas cercanas) estén involucrados sería beneficioso. Finalmente, si bien el tema de violencia está relacionado a diversos aspectos individuales y comunitarios, no deja de ser también un tema político. Por lo tanto, estrategias para combatir esta epidemia de violencia deben ser dirigidas tanto a la víctima como al victimario con el objetivo de generar conciencia, sensibilidad pero también una institucionalización de la protección hacia las poblaciones más vulnerables. CONCLUSIONES: La actual crisis de salud mundial a causa del COVID-19, ha forzado a gobiernos de diversos países a implementar severas medidas de salud pública para la mitigación de la pandemia. Una de ellas es el confinamiento obligatorio. Sin embargo, tal como se viene observando a través de los medios de comunicación y redes sociales, esta medida viene reforzando vulnerabilidades y generando víctimas de diferentes tipos de violencia. Aunque tanto hombres como mujeres pudiesen ser víctimas de violencia, estas últimas constituyen el grueso de los casos de violencia en una relación de pareja y en el ámbito doméstico. Más aún, las experiencias de violencia para mujeres y niños son más frecuentes en espacios rurales y de aislamiento físico o geográfico, donde además las condiciones de desventaja económica, contribuyen a incrementar estas situaciones de vulnerabilidad. Ante la situación de emergencia actual, las opciones de soporte y ayuda se reducen a, si se tuviese acceso, llamadas telefónicas y a través del uso del Internet, siendo ésta última la más segura. Por lo tanto, la configuración de plataformas digitales amigables, asequibles y con disponibilidad de interactuar en tiempo real, posiblemente representen el camino hacia una estrategia de apoyo para las víctimas de violencia doméstica dada su mayor disponibilidad y privacidad, necesarias más aún en contextos de emergencia sanitaria como la que el Perú y el mundo viene combatiendo. No obstante, la implementación de redes de apoyo local deberían formar parte de planes de lucha contra la violencia evitando así desamparar y discriminar a aquellas personas sin acceso a servicios de conexión virtual. La situación de emergencia y su impacto en la salud mental y expresiones de violencia hacia poblaciones vulnerables no son excluyentes. Por lo tanto, un trabajo tanto con las víctimas como con los victimarios es necesario para buscar soluciones desde la raíz del fenómeno social.