RESUMO
Those who work in the area of surveillance and prevention of emerging infectious diseases (EIDs) face a challenge in accurately predicting where infection will occur and who (or what) it will affect. Establishing surveillance and control programmes for EIDs requires substantial and long-term commitment of resources that are limited in nature. This contrasts with the unquantifiable number of possible zoonotic and non-zoonotic infectious diseases that may emerge, even when the focus is restricted to diseases involving livestock. Such diseases may emerge from many combinations of, and changes in, host species, production systems, environments/habitats and pathogen types. Given these multiple elements, risk prioritisation frameworks should be used more widely to support decision-making and resource allocation for surveillance. In this paper, the authors use recent examples of EID events in livestock to review surveillance approaches for the early detection of EIDs, and highlight the need for surveillance programmes to be informed and prioritised by regularly updated risk assessment frameworks. They conclude by discussing some unmet needs in risk assessment practices for EIDs, and the need for improved coordination in global infectious disease surveillance.
Les personnes travaillant dans le domaine de la surveillance et de la prévention des maladies infectieuses émergentes (MIE) sont confrontées à la difficulté de prédire avec exactitude le lieu d'émergence d'une maladie, ainsi que l'espèce, le système ou le site affectés. La mise en place de programmes de surveillance et de lutte contre les MIE exige une mobilisation conséquente et durable de ressources nécessairement limitées. Par contraste, le nombre des maladies infectieuses zoonotiques et non zoonotiques pouvant se déclarer est impossible à quantifier, même si l'on s'en tient aux seules maladies affectant les animaux d'élevage. Ces maladies surviennent à la faveur des nombreuses et diverses configurations, associations ou modifications qui peuvent se produire parmi les espèces hôtes, les systèmes de production, les environnements ou habitats et les types d'agents pathogènes. Compte tenu de la multiplicité de ces éléments, il devrait être fait plus largement appel à des cadres de priorisation du risque afin de soutenir les processus de prise de décision et d'allocation des ressources en matière de surveillance. Les auteurs s'appuient sur des exemples récents d'événements liés à des MIE pour faire le point sur les méthodes de surveillance appliquées pour la détection précoce de ces maladies et soulignent l'importance de documenter et de prioriser les programmes de surveillance en procédant à des mises à jour régulières des cadres utilisés pour l'évaluation du risque. Ils concluent en évoquant certains aspects importants que les pratiques actuelles d'évaluation du risque ne permettent pas de couvrir lorsqu'il s'agit de MIE, ainsi que l'importance d'améliorer la coordination de la surveillance des maladies infectieuses au niveau mondial.
Cuantos trabajan en el ámbito de la vigilancia y la prevención de enfermedades infecciosas emergentes (EIE) tienen dificultades para predecir con precisión dónde va a surgir y a quién (o qué) afectará una infección. La instauración de programas de vigilancia y control de EIE exige una inversión sustancial y duradera de recursos que por definición son escasos, sobre todo teniendo en cuenta el número incalculable de enfermedades infecciosas zoonóticas y no zoonóticas que pueden aparecer, aun considerando solo aquellas que afectan al ganado. Este tipo de enfermedades pueden surgir como resultado de muchas combinaciones distintas de especie hospedadora, sistema productivo, medio/hábitat y tipo de patógeno o por efecto de cambios que se den en cualquiera de estos elementos. En vista de la multiplicidad de factores que concurren, convendría emplear de modo más generalizado un sistema de jerarquización de los riesgos en el cual fundamentar las decisiones de vigilancia y la distribución de los recursos destinados a ella. Los autores, valiéndose de ejemplos recientes de episodios infecciosos emergentes que afectaron al ganado, pasan revista a distintos métodos de vigilancia para la detección temprana de EIE y recalcan que los programas de vigilancia deben reposar en procedimientos de determinación del riesgo periódicamente actualizados y en las prioridades fijadas a partir de estos procedimientos. Por último, los autores se detienen en algunas necesidades desatendidas en la praxis de la determinación del riesgo de EIE y en la necesidad de una mejor coordinación de la vigilancia mundial de las enfermedades infecciosas.
Assuntos
Doenças Transmissíveis Emergentes , Animais , Doenças Transmissíveis Emergentes/diagnóstico , Doenças Transmissíveis Emergentes/prevenção & controle , Doenças Transmissíveis Emergentes/veterinária , Gado , Medição de Risco , EcossistemaRESUMO
The growth of aquaculture over the past 50 years has been accompanied by the emergence of aquatic animal diseases, many of which have spread to become pandemic in countries or continents. An analysis of 400 emerging disease events in aquatic animals that were logged by the Centre for Environment, Fisheries and Aquaculture Science between 2002 and 2017 revealed that more than half were caused by viruses. However, in molluscs, most events were parasitic. Categorising these events indicated that the key processes underpinning emergence were the movement of live animals and host switching. Profiles of key pathogens further illustrate the importance of wild aquatic animals as the source of new infections in farmed animals. It is also clear that the spread of new diseases through the largescale movement of aquatic animals for farming, for food and for the ornamental trade has allowed many to achieve pandemic status. Many viral pathogens of fish (e.g. infectious salmon anaemia, viral haemorrhagic septicaemia) and shrimp (e.g. white spot syndrome virus) affect a large proportion of the global production of key susceptible species. Wild aquatic animal populations have also been severely affected by pandemic diseases, best exemplified by Batrachochytrium dendrobatidis, a fungal infection of amphibians, whose emergence and spread were driven by the movement of animals for the ornamental trade. Batrachochytrium dendrobatidis is now widespread in the tropics and subtropics and has caused local extinctions of susceptible amphibian hosts. Given the rising demand for seafood, aquacultural production will continue to grow and diseases will continue to emerge. Some will inevitably achieve pandemic status, having significant impacts on production and trade, unless there are considerable changes in global monitoring and the response to aquatic animal diseases.
Au cours des 50 dernières années, la forte croissance qu'a connue l'aquaculture est allée de pair avec l'émergence de nombreuses maladies affectant les animaux aquatiques, dont certaines se sont propagées jusqu'à devenir pandémiques à l'échelle nationale ou continentale. L'analyse de 400 événements sanitaires survenus chez des animaux aquatiques et consignés entre 2002 et 2017 par le Centre for Environment, Fisheries and Aquaculture Science a déterminé l'origine virale de plus de la moitié d'entre eux. Toutefois, chez les mollusques la plupart des événements analysés étaient d'ordre parasitaire. Le classement des événements par catégories a montré que les principaux processus sous-jacents à cette émergence étaient liés aux transferts d'animaux vivants et à la colonisation de nouveaux hôtes par les agents pathogènes. Les profils des agents pathogènes majeurs illustrent le rôle des espèces aquatiques sauvages en tant que sources d'infections nouvelles chez les animaux aquatiques d'élevage. Il apparaît clairement que la propagation de nouvelles maladies à la faveur des transferts massifs d'animaux aquatiques à des fins d'élevage, de production alimentaire ou de commerce d'espèces d'ornement a conféré un statut pandémique à nombre de ces maladies. De nombreux virus affectant les poissons (par ex., le virus de l'anémie infectieuse du saumon, le virus de la septicémie hémorragique virale) et les crevettes (par ex., le virus du syndrome des points blancs) ont une incidence majeure sur de vastes segments de la production mondiale d'espèces sensibles cruciales. Les populations sauvages d'animaux aquatiques sont également touchées par des maladies pandémiques, dont l'exemple type est l'infection à Batrachochytrium dendrobatidis, une affection fongique des amphibiens dont l'émergence et la propagation sont le fruit des transferts d'animaux aquatiques destinés au commerce aquariophile. Batrachochytrium dendrobatidis est désormais largement présent dans les eaux tropicales et subtropicales où il est responsable d'extinctions locales parmi les espèces d'amphibiens sensibles. La croissance de la production aquacole se poursuivra afin de répondre à une demande toujours plus forte en poissons et fruits de mer, entraînant l'émergence continue de nouvelles maladies. Si des changements déterminants ne sont pas introduits dans la surveillance exercée au niveau mondial sur les maladies des animaux aquatiques et dans la réponse qui leur est apportée, certaines de ces maladies vont inéluctablement acquérir une dimension pandémique avec des conséquences importantes sur la production et le commerce.
El crecimiento de la acuicultura en los últimos 50 años se ha acompañado de la aparición de enfermedades de los animales acuáticos, que en muchos casos se han propagado hasta llegar a ser pandémicas en ciertos países o continentes. Tras analizar 400 episodios de enfermedades emergentes de animales acuáticos registrados entre 2002 y 2017 por el Centre for the Environment, Fisheries and Aquaculture Science, los autores constataron que más de la mitad de esos episodios fueron causados por virus, si bien en el caso de los moluscos la mayoría de ellos eran parasitarios. De la clasificación de esos episodios se desprende que los procesos básicos que subyacen a su aparición son los desplazamientos de animales vivos y los cambios de anfitrión. El perfil de los principales patógenos revela además la importancia que revisten los animales acuáticos silvestres como fuente de nuevas infecciones de los animales de acuicultura. También está claro que la propagación de nuevas enfermedades por el movimiento a gran escala de animales acuáticos con fines de producción acuícola, consumo alimentario o comercio de animales ornamentales ha propiciado que muchas de ellas adquieran carácter pandémico. Muchos patógenos víricos de los peces (como el virus de la anemia infecciosa del salmón o el de la septicemia hemorrágica viral) y camarones (como el virus del síndrome de las manchas blancas) afectan a una gran parte de la producción mundial de las principales especies sensibles. Las poblaciones silvestres de animales acuáticos también se han visto afectadas de gravedad por enfermedades pandémicas, como ejemplifica perfectamente la infección por Batrachochytrium dendrobatidis, micosis de los anfibios cuya aparición y propagación fue alimentada por el comercio y el consiguiente movimiento de animales con fines ornamentales. Este hongo, muy extendido ahora en las regiones tropicales y subtropicales, ha causado la extinción en ciertas áreas de especies anfibias sensibles. Habida cuenta de la creciente demanda de alimentos de origen marino, la producción acuícola seguirá creciendo y también seguirán surgiendo enfermedades. Inevitablemente, algunas de ellas se harán pandémicas y resultarán muy dañinas para la producción y el comercio, a menos que haya cambios de calado en los sistemas mundiales de vigilancia y respuesta ante las enfermedades de los animales acuáticos.
Assuntos
Anfíbios/microbiologia , Doenças dos Peixes/epidemiologia , Pandemias/veterinária , Frutos do Mar , Animais , Aquicultura , Quitridiomicetos , Micoses/microbiologia , Micoses/veterinária , Frutos do Mar/microbiologia , Frutos do Mar/parasitologia , Frutos do Mar/virologiaRESUMO
Since 1970, aquaculture has grown at a rate of between 5% and 10% per annum. It has achieved this by expanding into new areas, farming new (often non-native) species and intensifying production. These features of aquaculture, combined with large-scale movements of animals, have driven disease emergence, with negative consequences for both production and biodiversity. Efforts to improve the management of emerging diseases of aquatic animals must include actions to reduce the rate of disease emergence, enhance disease detection and reporting, and improve responses to prevent disease spread. The rate of disease emergence can be reduced by understanding the underpinning mechanisms and developing measures to mitigate them. The three principal mechanisms of disease emergence, namely, host switching, decreased host immunocompetence and increased pathogen virulence, have many drivers. The most important of these drivers are those that expose susceptible hosts to novel pathogens (e.g. the introduction of non-native hosts, translocation of pathogens, and increased interaction between wild and farmed populations), followed by host switching. Exposure to wild populations can be reduced through infrastructure and management measures to reduce escapes or exclude wild animals (e.g. barrier nets, filtration and closed-confinement technology). A high standard of health management ensures immunocompetence and resistance to putative new pathogens and strains, and thus reduces the rate of emergence. Appropriate site selection and husbandry can reduce the likelihood of pathogens developing increased virulence by preventing their continuous cycling in geographically or temporally linked populations. The under-reporting of emerging aquatic animal diseases constrains appropriate investigation and timely response. At the producer level, employing information and communications technology (e.g. smartphone applications and Cloud computing) to collect and manage data, coupled with a farmer-centric approach to surveillance, could improve reporting. In addition, reporting behaviours must be understood and disincentives mitigated. At the international level, improving the reporting of emerging diseases to the World Organisation for Animal Health allows Member Countries to implement appropriate measures to reduce transboundary spread. Reporting would be incentivised if the global response included the provision of support to low-income countries to, in the short term, control a reported emerging disease, and, in the longer term, develop aquatic animal health services. Early detection and reporting of emerging diseases are only of benefit if Competent Authorities' responses prevent disease spread. Effective responses to emerging diseases are challenging because basic information and tools are often lacking. Consequently, responses are likely to be sub-optimal unless contingency plans have been developed and tested, and decision-making arrangements have been well established.
Depuis les années 1970, l'aquaculture connaît un taux de croissance de 5 % à 10 % par an. Cette croissance a été rendue possible par le développement de nouvelles filières, l'élevage d'espèces nouvelles (et souvent non autochtones) et l'intensification de la production. Ces caractéristiques du secteur, associées à des transferts massifs d'espèces aquatiques ont entraîné l'émergence de maladies nouvelles, avec des effets négatifs aussi bien sur la production que sur la biodiversité. Les efforts d'amélioration de la gestion des maladies émergentes des animaux aquatiques doivent comporter des mesures visant à réduire l'incidence des maladies émergentes, à améliorer la détection et la notification des maladies et à optimiser les réponses déployées en cas de maladies afin d'en prévenir la propagation. Il est possible de réduire le taux d'émergence des maladies dès lors que les mécanismes sous-jacents à leur survenue sont bien compris et que les mesures appropriées sont prises pour les contrecarrer. Les trois principaux mécanismes d'émergence de maladies, à savoir la colonisation de nouveaux hôtes par des agents pathogènes, la baisse de l'immunocompétence des hôtes et la virulence accrue des agents pathogènes ont plusieurs facteurs déclenchants. Parmi ceux-ci, les plus importants sont ceux qui exposent les hôtes sensibles à des agents pathogènes nouveaux (par exemple l'introduction d'espèces hôtes non autochtones, les transferts d'agents pathogènes et les interactions accrues entre les populations sauvages et d'élevage), suivis par la colonisation de nouvelles espèces hôtes par des agents pathogènes. L'exposition aux populations sauvages peut être atténuée au moyen d'infrastructures appropriées et de mesures de gestion visant à limiter les évasions ou à exclure les espèces sauvages (par exemple, filets de retenue, filtration des eaux et technologies de confinement en système fermé). Une gestion sanitaire de haut niveau qualitatif permet de préserver l'immunocompétence et la résistance à de nouveaux agents et souches pathogènes potentiels, réduisant ainsi le taux d'émergence de nouvelles maladies. Une sélection appropriée du site de production et des techniques d'élevage permet de réduire la probabilité que les agents pathogènes puissent acquérir une virulence accrue, en les empêchant de prolonger leur cycle dans des populations spatialement ou temporellement reliées. La sous-déclaration de maladies émergentes des animaux aquatiques limite les possibilités de procéder à des enquêtes appropriées et d'organiser la réponse en temps voulu. Au niveau des producteurs, le niveau de notification peut être amélioré en recourant aux technologies de l'information et de la communication (par exemple les applications sur téléphonie mobile et l'informatique en nuage) pour la collecte et la gestion des données et en leur associant une méthodologie de la surveillance centrée sur l'éleveur. En outre, il est essentiel de comprendre les comportements en matière de notification et d'atténuer les facteurs de dissuasion. Au niveau international, la notification de maladies émergentes à l'Organisation mondiale de la santé animale permet aux Pays membres de mettre en place des mesures appropriées pour réduire leur propagation transfrontalière. Une méthode incitative envisageable pour améliorer la notification consiste à ce que la réponse mondiale prévoie d'apporter aux pays à faible revenu le soutien nécessaire pour que ceux-ci puissent, à court terme, lutter contre chaque maladie émergente notifiée et, à plus long terme, créer des Services nationaux chargés de la santé des animaux aquatiques. La détection précoce et la notification rapide des maladies émergentes ne portent leurs fruits que si les réponses mises en place par les Autorités compétentes empêchent toute propagation de ces maladies. Le déploiement de réponses efficaces en cas de maladie émergente est difficile, car les pays manquent souvent d'informations et d'outils de base. En conséquence, les réponses sont souvent inadéquates, à moins que des plans d'urgence n'aient été élaborés et testés, soutenus par des instruments décisionnels bien établis.
Desde 1970 la acuicultura ha registrado una tasa de crecimiento anual de entre el 5% y el 10%, cosa que ha logrado expandiéndose a nuevos territorios, cultivando nuevas especies (a menudo no autóctonas) e intensificando la producción. Estas características de la acuicultura, combinadas con los desplazamientos a gran escala de animales, han provocado la aparición de enfermedades y su cortejo de efectos negativos sobre la producción y la diversidad biológica. Las iniciativas para gestionar más eficazmente las enfermedades emergentes de los animales acuáticos deben incluir medidas que reduzcan la tasa de aparición de enfermedades, ayuden a detectarlas y notificarlas y mejoren las respuestas destinadas a impedir que se propaguen. La tasa de aparición de enfermedades se puede reducir entendiendo los mecanismos que subyacen al proceso e implantando medidas para contrarrestarlos. Los tres principales de esos mecanismos (a saber, el cambio de hospedador, la menor inmunocompetencia de los organismos hospedadores y la mayor virulencia de los patógenos) resultan de la suma de muchos factores. Los más importantes son aquellos que entrañan la exposición de un hospedador sensible a nuevos patógenos (p.ej. la introducción de hospedadores no autóctonos, el traslado de patógenos y el aumento de las interacciones entre poblaciones salvajes y poblaciones de cultivo) y aquellos que desembocan en un cambio de hospedador. Para reducir los niveles de exposición a poblaciones salvajes se pueden implantar medidas de gestión o de infraestructura que hagan difícil que los animales escapen o los aíslen de la fauna salvaje (como redes de barrera, filtración y tecnología de confinamiento cerrado). Una gestión sanitaria de buena calidad asegura la inmunocompetencia y la resistencia a cepas y patógenos supuestamente nuevos, reduciendo con ello la tasa de aparición de enfermedades emergentes. La selección de emplazamientos apropiados y el uso de métodos de cría convenientes pueden reducir la probabilidad de que los patógenos adquieran mayor virulencia porque evitan la continuidad de sus ciclos reproductivos entre poblaciones conectadas entre sí, ya sea geográfica o temporalmente. La insuficiente notificación de enfermedades emergentes de los animales acuáticos supone un lastre para estudiarlas debidamente y responder a ellas con celeridad. Las soluciones para mejorar los niveles de notificación trabajando desde la propia explotación podrían pasar por el uso de las tecnologías de información y comunicación (como las aplicaciones de teléfono inteligente o la informática «en nube¼) para obtener y gestionar datos, combinado con fórmulas de vigilancia cuya figura central sea el productor. Es preciso además entender los comportamientos ligados al hecho de notificar o no una enfermedad y restar peso a aquellos factores que desincentiven la notificación. A escala internacional, una más eficaz notificación de enfermedades emergentes a la Organización Mundial de Sanidad Animal permite a los Países Miembros aplicar medidas apropiadas para reducir la propagación transfronteriza. Algo que incentivaría la notificación es que entre las medidas mundiales de respuesta estuviera la prestación de apoyo a los países de renta baja para ayudarlos, a corto plazo, a controlar la enfermedad emergente notificada y, a más largo plazo, a dotarse de buenos servicios de sanidad acuícola. La pronta detección y notificación de enfermedades emergentes solo resulta provechosa si la respuesta de las autoridades competentes evita que la enfermedad se propague. Lo que dificulta una respuesta eficaz a las enfermedades emergentes es la frecuente falta de información y herramientas básicas. Lo más probable, por lo tanto, es que las respuestas no sean las idóneas a menos que se tengan elaborados y ensayados planes de emergencia y se tengan bien implantados mecanismos decisorios al respecto.
Assuntos
Doenças dos Animais , Aquicultura , Doenças Transmissíveis Emergentes/veterinária , Doenças dos Animais/prevenção & controle , Doenças dos Animais/transmissão , Animais , Animais Selvagens , Doenças Transmissíveis Emergentes/terapia , Doenças Transmissíveis Emergentes/transmissão , Saúde GlobalRESUMO
The role of aquatic animals in global food and nutrition security is increasingly recognised. The global demand for fish is increasing, leading to a need to significantly increase its supply. Securing future fish supplies through sustainable production is a challenge as major resources such as fresh water and land are becoming limited worldwide. Aquaculture and capture fisheries face various threats from both human-mediated and natural environmental change, including climate change. Aquaculture systems and practices are vulnerable to such changes. Moreover, aquatic animal diseases are currently considered one of the most important constraints to sustainable global fish production. The need to increase global production, combined with climate change, may increase losses due to diseases. This paper examines key vulnerabilities, their impacts and management to achieve increased and sustainable global fish production. The authors focus on the need to apply international standards, and to develop biosecurity and capacity in aquatic animal health to improve global fish health. Research needed to underpin the development of improved detection and control of fish diseases is also discussed.
L'importance des animaux aquatiques pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle mondiale est désormais reconnue. La demande mondiale en aliments issus d'animaux aquatiques ne cessant d'augmenter, il est devenu impératif de renforcer significativement l'offre du secteur. La sécurisation future de cette offre grâce à la mise en place d'une production durable constitue un défi de taille en raison de la raréfaction de certaines ressources cruciales, dont l'eau douce et les terres. L'aquaculture et la pêche de capture font face à plusieurs menaces induites par les transformations tant naturelles qu'anthropiques subies par l'environnement, y compris le changement climatique. Les systèmes et les pratiques de l'aquaculture présentent des vulnérabilités à ces changements. De plus, on considère aujourd'hui que les maladies des animaux aquatiques constituent l'une des principales entraves à une production aquacole durable au niveau mondial. Les pertes dues aux maladies vont probablement augmenter par l'effet conjoint du changement climatique et de la nécessité d'accroître les quantités produites dans le monde. Les auteurs examinent les principales vulnérabilités à l'Åuvre ainsi que leur impact et les manières d'y faire face en vue d'une production aquacole mondiale accrue et durable. Ils mettent l'accent sur la nécessité de se conformer aux normes internationales et de renforcer la biosécurité et les capacités du secteur de la santé des animaux aquatiques afin d'améliorer le statut sanitaire de ces animaux à l'échelle mondiale. Ils font également le point sur les travaux de recherche qu'il convient de mener afin de mettre au point de meilleures méthodes de détection et de contrôle des maladies des animaux aquatiques.
Cada vez está más clara la función de los animales acuáticos en relación con la seguridad alimentaria y nutricional del mundo. La demanda planetaria de alimentos derivados de animales acuáticos va en aumento, lo que obliga a incrementar sustancialmente el suministro. El objetivo de asegurar el abastecimiento de animales acuáticos en el futuro gracias a una producción sostenible plantea no pocas dificultades, en la medida en que recursos importantes, como el agua dulce o las tierras, empiezan a escasear en todo el mundo. La acuicultura y la pesca de captura afrontan una serie de amenazas derivadas de los cambios ambientales, ya sean de origen natural o antrópico, en particular el cambio climático. Las praxis y los sistemas acuícolas son vulnerables a esos cambios. Están además las enfermedades de los animales acuáticos, consideradas actualmente uno de los principales frenos a la producción sostenible del sector en el mundo. La necesidad de elevar la producción mundial, combinada con el cambio climático, puede acrecentar el volumen de pérdidas debidas a enfermedades. Los autores examinan las principales fragilidades del sistema, sus consecuencias y la forma de gestionarlas para lograr una producción acuícola mundial más cuantiosa y sostenible, centrándose en la necesidad de aplicar normas internacionales y de desarrollar tanto la seguridad biológica como la capacidad en materia de sanidad de los animales acuáticos para mejorar el estado de salud de estos animales a escala mundial. También se refieren a las investigaciones necesarias para fundamentar sistemas más eficaces de detección y control de las enfermedades de los animales acuáticos.
Assuntos
Aquicultura , Mudança Climática , Doenças dos Peixes , Pesqueiros , Animais , Doenças dos Peixes/prevenção & controle , Peixes , Humanos , Alimentos Marinhos/normas , Alimentos Marinhos/provisão & distribuiçãoRESUMO
Outbreaks of emerging infectious diseases (EIDs) seemingly appear without warning, severely exacerbating public and animal health burdens and spreading across borders. Since 1940, the rate of infectious disease emergence events has risen. Given the considerable economic and other societal costs associated with EIDs, understanding the specific drivers of these diseases and developing concrete measures to prevent and mitigate their spread is urgently needed in both health security and sustainable development discussions. Human modification of the environment serves as an underlying driver in EID risk: environmental change thus warrants consideration in surveillance and outbreak investigations to identify the origin of the disease and contribute to the development of effective actions to prevent, prepare for or reduce the risk of future events. Coordinated approaches to address the underlying and, in some cases, overlapping causes of both disease emergence and global environmental change may yield benefits for sustainable and healthy solutions to meet or reshape the demands of a growing global population and contribute to global health security.
Les foyers de maladies infectieuses émergentes semblent surgir sans signes annonciateurs préalables, ce qui aggrave considérablement leur impact sur la santé publique et la santé animale ainsi que leur capacité de propagation transfrontalière. Depuis 1940, le taux d'émergence des maladies infectieuses n'a cessé de croître. Compte tenu des coûts économiques et sociétaux au sens large associés à l'émergence de maladies infectieuses, la nécessité de mieux comprendre les facteurs déclenchants spécifiques de ces maladies et de mettre en Åuvre des mesures concrètes pour prévenir et atténuer leur propagation fait partie des impératifs de la sécurité sanitaire et du développement durable. Les modifications de l'environnement dues à l'action de l'homme constituent un facteur sous-jacent du risque d'émergence de maladies infectieuses. Par conséquent, le changement environnemental doit être pris en compte lors de la surveillance d'une maladie et des enquêtes sur les foyers, afin de retracer l'origine de la maladie et de contribuer à la conception de mesures efficaces visant à prévenir les risques de nouveaux épisodes, à s'y préparer ou à les atténuer. L'adoption de méthodes concertées pour faire face aux causes sous-jacentes respectives (et parfois imbriquées) de l'émergence des maladies et du changement environnemental à l'échelle mondiale peut se révéler bénéfique pour concevoir des solutions durables et saines permettant de satisfaire ou de remodeler les exigences d'une population mondiale croissante, et de contribuer à la sécurité sanitaire mondiale.
Los brotes de enfermedades infecciosas emergentes parecen surgir sin previo aviso, propagándose allende las fronteras e imponiendo un duro tributo a la salud pública y la sanidad animal. El ritmo de aparición de enfermedades infecciosas viene acelerándose desde el decenio de 1940. Para toda reflexión sobre cuestiones de seguridad sanitaria y desarrollo sostenible, y habida cuenta de los considerables costes económicos y de otra índole que las enfermedades infecciosas emergentes entrañan para la sociedad, es urgente profundizar en los factores específicos que dan origen a estas enfermedades y definir medidas concretas para prevenir y contener su propagación. La modificación del medio por obra del hombre es un factor subyacente que acrece el riesgo de enfermedades infecciosas emergentes: por ello, al efectuar labores de vigilancia o investigar un brote con el fin de descubrir el origen de la enfermedad y ayudar a definir medidas eficaces para prevenirla, prepararse para nuevos episodios o reducir el riesgo de que se produzcan, merece la pena tener en cuenta la función que cumple en esa dinámica el cambio ambiental. El uso de planteamientos coordinados para abordar los factores subyacentes y, en ciertos casos, superpuestos que provocan tanto la aparición de enfermedades como el cambio ambiental planetario puede resultar provechoso para dar con soluciones saludables y duraderas que permitan satisfacer o modular las demandas de una población mundial cada vez más numerosa y contribuir a la seguridad sanitaria del planeta.
Assuntos
Mudança Climática , Doenças Transmissíveis Emergentes/epidemiologia , Doenças Transmissíveis/epidemiologia , Animais , Surtos de Doenças/prevenção & controle , Saúde Global , Atividades Humanas , Humanos , Saúde Pública , Fatores de Risco , Zoonoses/prevenção & controleRESUMO
Emerging infectious animal and zoonotic diseases can inflict significant losses on animal production and public health, and threaten the safety and security of the food system. Threat analysis (forecasting), which monitors the measurable risk indicators of disease emergence, should be in place before the emergence of any threat. Animal and public health authorities develop and regularly re-evaluate disease preparedness, response and recovery plans, based on the 'One Health' principle. These plans should include surveillance, biosecurity measures, communication channels and training for personnel. Scenarios for outbreaks of natural emerging infectious disease or bioterrorist events should be prepared and practised. National and international legislation should be regularly updated to provide a robust legal basis to manage outbreaks. Reference laboratories should have reliable and validated diagnostic tools for rapid, high-throughput testing. Strict biosafety, biocontainment and biosecurity control measures must be implemented in laboratories in order to prevent the accidental or malicious release of pathogens. The pharmaceutical industry should be incentivised to develop vaccines and/or antiviral drugs against disease outbreaks. Conventions between public authorities and the pharmaceutical industry should guarantee adequate stockpiling of the pharmaceuticals needed to control large-scale outbreaks. In the early phase of disease emergence (early warning), veterinarians and stakeholders play an important role in early detection at the farm level. Upon notification, veterinary authorities must take rapid response measures to limit disease spread. National and international short- and medium-term strategic research agendas should be developed, based on a comprehensive gap analysis and horizon scan. This planning will help to guide funding agencies and non-governmental organisations in their quest to support relevant research.
Les maladies animales infectieuses et les zoonoses émergentes ont un coût élevé pour la santé animale et la santé publique, en plus d'entraîner d'importantes pertes de production dans les élevages et de menacer la sécurité des systèmes de production alimentaire. Une analyse des menaces (anticipation), grâce au suivi d'indicateurs mesurables du risque d'émergence des maladies animales, devrait être en place avant que ces menaces n'émergent. Les autorités en charge de la santé animale et de la santé publique développent et réévaluent régulièrement des plans de préparation, de réponse et de récupération vis-à-vis de maladies, sur la base du principe « Une seule santé ¼. Ces plans doivent inclure des mesures de surveillance et de biosécurité, en plus de se doter de moyens de communication et de formation du personnel. Il convient d'élaborer et de mettre en pratique des scénarios d'émergence de maladies infectieuses, que celle-ci soit d'origine naturelle ou d'origine bioterroriste. Les législations nationales et internationales en la matière doivent être actualisées régulièrement afin de fournir un fondement juridique solide à la gestion des émergences. Les laboratoires de référence doivent disposer d'outils diagnostiques fiables et validés permettant la réalisation de tests rapides et à haut débit. Des mesures strictes de contrôle de la biosécurité, du bioconfinement et de la biosûreté doivent être appliquées dans les laboratoires pour prévenir toute libération accidentelle ou malintentionnée d'agents pathogènes. L'industrie pharmaceutique doit être incitée au développement de vaccins et d'antiviraux pour maîtriser les maladies émergentes. Les conventions entre les autorités publiques et l'industrie pharmaceutique doivent permettre de garantir la constitution de stocks suffisants de produits pharmaceutiques pour maîtriser les émergences de grande ampleur. Lors des premières phases d'émergence d'un foyer (alerte précoce), les vétérinaires et autres acteurs de terrain jouent un rôle important dans la détection précoce au niveau des élevages. Dès la notification d'un foyer, les autorités vétérinaires doivent réagir rapidement afin d'en limiter la propagation. Il convient de développer des programmes nationaux et internationaux de recherche stratégique à court et moyen terme, basés sur un examen exhaustif des lacunes et sur une analyse prospective complète. Cette planification contribuera à fournir aux agences de financement et aux organisations non gouvernementales des orientations leur permettant de déterminer quel soutien apporter à la recherche.
Las enfermedades animales infecciosas y las zoonosis emergentes pueden causar pérdidas cuantiosas en los ámbitos de la producción animal y la salud pública, además de amenazar la higiene y la seguridad de los sistemas alimentarios. El análisis (pronóstico) de amenazas, que consiste en seguir de cerca indicadores cuantificables del riesgo de aparición de enfermedades animales, es algo que debería estar implantado antes de que surja toda amenaza. Las autoridades sanitarias y zoosanitarias definen y periódicamente reevalúan planes de preparación, respuesta y recuperación frente a enfermedades, basándose para ello en el principio de «Una sola salud¼. Estos planes deben incluir labores de vigilancia y medidas de seguridad biológica, además de prever cauces de comunicación y actividades de formación del personal. También hay que elaborar y aplicar planes para hipotéticos brotes infecciosos, ya sean de origen natural u obra de bioterroristas. Asimismo, a fin de contar con sólidas bases jurídicas para combatir la aparición de enfermedades, es preciso actualizar periódicamente la legislación nacional e internacional. Los laboratorios de referencia deben contar con herramientas de diagnóstico fiables y validadas que permitan efectuar pruebas rápidas y de alto rendimiento. Es preciso implantar en los laboratorios estrictas medidas de control de la protección, la contención y la seguridad biológicas para evitar toda liberación accidental o malintencionada de patógenos. Hay que incentivar asimismo a la industria farmacéutica para que desarrolle vacunas y fármacos antivirales contra las enfermedades emergentes. Por otra parte, las autoridades públicas deben suscribir con el sector farmacéutico convenios que garanticen la constitución de reservas suficientes de los productos farmacéuticos requeridos para hacer frente a la aparición de brotes de grandes dimensiones. En las primeras fases de la aparición de un foco (alerta rápida), los veterinarios y otros interlocutores cumplen una importante función para detectar con prontitud la patología dentro de las explotaciones. Al recibir notificación, las autoridades veterinarias deben reaccionar con rapidez para poner coto a la propagación de la enfermedad. Por último, a partir de un análisis exhaustivo de las carencias existentes y de un estudio prospectivo completo, es preciso elaborar planes nacionales e internacionales de investigación estratégica a corto y medio plazo. Tal planificación ayudará a orientar a los organismos de financiación y las organizaciones no gubernamentales (ONG) en su labor de apoyo a las investigaciones de interés.
Assuntos
Doenças dos Animais/prevenção & controle , Controle de Doenças Transmissíveis/métodos , Doenças Transmissíveis Emergentes/veterinária , Surtos de Doenças/veterinária , Zoonoses/prevenção & controle , Animais , Antivirais , Controle de Doenças Transmissíveis/legislação & jurisprudência , Controle de Doenças Transmissíveis/organização & administração , Doenças Transmissíveis/epidemiologia , Doenças Transmissíveis Emergentes/prevenção & controle , Surtos de Doenças/prevenção & controle , Saúde Global , Governo , Política de Saúde , Humanos , Cooperação Internacional , Fatores de Risco , Vacinas/imunologiaRESUMO
After centuries of epidemics and more than a hundred years since the identification of the causative bacterium, very little is known about the plague dynamics in animal reservoirs, vectors and the changing vulnerabilities for humans. The recent plague epidemic in Madagascar in 2017 highlights these gaps existing within the knowledge of the disease dynamics, the factors influencing it, the performance of diagnostic tests and the best recommended treatment. As the eradication of plague will not be possible due to the widespread existence of the bacterium in wildlife, a One Health approach, drawing on animal, human and environmental health disciplines is needed to better control this poverty-related disease. This article focused on the various aspects of the disease for which more tools and better understanding are required to better control the disease in endemic countries.