[Sleep in intensive care: a crucial but little-known issue]. / Le sommeil en réanimation, enjeu crucial mais méconnu.

ABSTRACT

SLEEP IN INTENSIVE CARE A CRUCIAL BUT LITTLE-KNOWN ISSUE. Polysomnography is the best tool to study sleep in intensive care unit (ICU), but this recording is complex to perform in such environment. Sleep alterations in ICU patients are specific and include electroencephalographic abnormalities during sleep and wake, rendering sleep scoring more complicated. Severe deficit in deep sleep, rapid eye movement sleep and an important sleep fragmentation are reported by most studies. Sleep cycles are disorganized with many sleep episodes during daytime. Sleep disruptions result from light levels, noisy environment, and 24-hours nurses care. Assisted ventilation, sedation, loss of circadian rhythms also contribute to these disruptions. Biological and neurobehavioral consequences of sleep alterations lengthen weaning from mechanical ventilation and have some deleterious impacts on morbidity and mortality. Procedures to promote sleep have been attempted, with limited results to date. However, recent innovation might help to monitor sleep and help patients to achieve some restorative sleep.

LE SOMMEIL EN RÉANIMATION, ENJEU CRUCIAL MAIS MÉCONNU. La polysomnographie est le meilleur moyen d'étudier le sommeil en réanimation, mais cet examen reste complexe à réaliser dans cet environnement. Les altérations du sommeil y sont spécifiques et incluent des anomalies de l'électroencéphalogramme de sommeil et de veille qui compliquent la reconnaissance des stades de sommeil. Un déficit en sommeil profond et paradoxal ainsi qu'une fragmentation importante sont rapportés par la plupart des études. Le sommeil est souvent très désorganisé, avec de nombreux épisodes de sommeil durant la journée. Les causes sont liées à l'environnement sonore et lumineux ainsi qu'aux soins continus. La ventilation assistée, la sédation, la perte des rythmes circadiens concourent à ces altérations. Les conséquences biologiques et neuropsychologiques de cette privation de sommeil ont un impact sur la morbidité et la mortalité des patients. Des procédures visant à protéger le sommeil dans les services de réanimation ont été tentées mais restent pour le moment peu concluantes. Des innovations récentes et prometteuses pourraient permettre des avancées diagnostiques et thérapeutiques significatives.