Workplace Surveillance in Canada: A survey on the adoption and use of employee monitoring applications.

Les applications de surveillance des employés (c'est-à-dire les "bossware") sont devenues de plus en plus abordables et accessibles sur le marché libre. Des applications telles qu'Interguard et Teramind offrent aux entreprises un degré élevé de surveillance des travailleurs, y compris l'enregistrement des frappes au clavier, la localisation et la surveillance du navigateur, et même l'utilisation de la webcam. Cependant, comme les maisons sont devenues des bureaux et que les ordinateurs portables et les smartphones sont utilisés pour le travail, l'école et les loisirs, la surveillance croissante du "travail à distance" brouille les frontières entre le travail et les espaces personnels. S'inspirant d'une étude interdisciplinaire sur la prolifération des applications de surveillance des employés à l'ère naissante du "travail à distance", cet article présente les résultats d'une enquête portant sur l'adoption des applications de surveillance des employés par les entreprises canadiennes. Les résultats identifient les secteurs économiques les plus répandus dans lesquels les "bossware" sont actuellement utilisés, les rationalités qui sous-tendent l'utilisation continue des applications de surveillance des employés au Canada (telles que COVID-19, "productivité/efficacité", "cybersécurité" et "santé/bien-être"), et les caractéristiques des applications de "bossware" les plus recherchées par les entreprises canadiennes (telles que le suivi du temps, le suivi des sites web et l'enregistrement des frappes). Nous concluons par une analyse de la manière dont les discours dominants sur la surveillance conduisent à l'adoption de pratiques de surveillance, y compris la manière dont ils informent les avantages anticipés de la surveillance pour la gestion du travail à distance et du travail numérique.