COVID-19 and andrology: Recommendations of the French-speaking society of andrology (Société d'Andrologie de langue Française SALF).

Le SRAS-CoV-2 (nouveau coronavirus ou coronavirus numéro 2 responsable du syndrome respiratoire aigu sévère) a métamorphosé notre pratique médicale. Début juin 2020, plus de 6,400,000 cas de COVID-19 (maladie à coronavirus 2019) ont été diagnostiqués dans le monde et plus de 380,000 décès ont été reliés à cette maladie. De nombreux symptômes médicaux de cette infection virale ont été signalés. Nous nous concentrerons, ici, sur les impacts potentiels de COVID-19 sur la santé andrologique des hommes. Notre société (Société d'andrologie de langue Française, SALF) émet ici quelques recommandations dans la prise en charge andrologique des hommes infectés par le SRAS-CoV-2. Tout d'abord, compte tenu de la fièvre et de la présence potentielle du SRAS-CoV2 dans le sperme, la SALF recommande d'attendre 3 mois (durée d'un cycle de spermatogenèse et transit épididymaire) avant de recommencer les techniques d'assistance médicale à la procréation pour les hommes diagnostiqués COVID-19 positifs. Quelle que soit la nature des relations entre la testostérone et l'infection à SARS-CoV-2, nous recommandons un examen andrologique, un examen des paramètres du sperme et une évaluation hormonale au moment du diagnostic de l'infection, ainsi qu'à distance (3­6 mois plus tard). De plus, nous sommes préoccupés par la morbidité et la mortalité potentielles de l'infection COVID-19, qui touche principalement les hommes. Ce "biais andrologique", s'il est. prouvé, doit être réduit par un diagnostic andrologique spécifique et des mesures thérapeutiques et prophylactiques. La recherche dans ce sens doit être étayée et soutenue financièrement au cours des prochains mois (années).