Control of sexually transmitted infections and global elimination targets, South-East Asia Region.

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a fixé des objectifs pour réduire à 90% l'incidence de la syphilis et de la gonorrhée entre 2018 et 2030. Nous avons étudié les tendances en matière d'infections sexuellement transmissibles dans la Région d'Asie du Sud-Est de l'OMS afin d'évaluer la faisabilité de ces objectifs. Le Myanmar, le Sri Lanka et la Thaïlande ont signalé une diminution de 90% ou plus dans l'incidence ou la prévalence de la syphilis et/ou de la gonorrhée entre 1975 et 2005. Les données semblent indiquer une tendance à la baisse plus récente et moins significative des infections sexuellement transmissibles en Inde, entraînant une décrue régionale. Dans d'autres pays, soit le nombre d'infections sexuellement transmissibles demeure élevé ou continue sa progression, soit les informations disponibles ne sont pas suffisamment fiables pour en mesurer l'évolution. Le Sri Lanka et la Thaïlande ont établi de solides programmes de lutte contre les infections sexuellement transmissibles, permettant d'accéder à des services spécialement conçus pour leur prise en charge et prévoyant une intervention ciblée au sein des populations clés. De leur côté, l'Inde et le Myanmar ont déployé des efforts à grande échelle afin de mener des actions ciblées. D'autres pays de la région ont privilégié la lutte contre le virus de l'immunodéficience humaine; pour les autres infections sexuellement transmissibles, leurs ressources sont limitées. Aux niveaux national et infranational, les données révèlent un rapide déclin des infections sexuellement transmissibles lorsque la promotion ciblée pour encourager l'usage du préservatif et les services dédiés à la prise en charge de telles affections sont renforcés afin de toucher un plus grand nombre de travailleurs du sexe. En revanche, les épidémies d'infections sexuellement transmissibles observées dernièrement au sein de populations défavorisées d'hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes ont entraîné une hausse dans la région. Il est donc indispensable d'apporter une réponse remaniée et ciblée face aux infections sexuellement transmissibles dans la région en vue d'atteindre les objectifs mondiaux d'élimination.

RESUMEN

La Organización Mundial de la Salud (OMS) fijó como objetivo una reducción del 90% en la incidencia de la sífilis y la gonorrea entre 2018 y 2030. Revisamos las tendencias de las infecciones de transmisión sexual en la Región del Sudeste Asiático de la OMS para evaluar la viabilidad de alcanzar estos objetivos. Myanmar, Sri Lanka y Tailandia informaron de reducciones del 90% o más en la incidencia o prevalencia de sífilis y/o gonorrea entre 1975 y 2005. Los datos sugieren que las reducciones más pequeñas y recientes en las tendencias de las infecciones de transmisión sexual en la India han impulsado los descensos regionales. En otros países, las infecciones de transmisión sexual siguen siendo elevadas o están aumentando, o los datos no son lo suficientemente fiables como para medir el cambio. Sri Lanka y Tailandia tienen sólidos programas de control de las infecciones de transmisión sexual que garantizan el acceso universal a los servicios para estas infecciones e intervenciones específicas en poblaciones clave. India y Myanmar han implementado esfuerzos de control específicos a gran escala. Otros países de la región han dado prioridad a la lucha contra el virus de la inmunodeficiencia humana y disponen de recursos limitados para otras infecciones de transmisión sexual. A nivel nacional y subnacional, los datos muestran un rápido descenso de las infecciones de transmisión sexual cuando se amplía la promoción del uso del preservativo y los servicios para las infecciones de transmisión sexual para llegar a un gran número de profesionales del ámbito sexual. Por el contrario, los recientes brotes de infecciones de transmisión sexual en poblaciones desatendidas de hombres que tienen relaciones sexuales con otros hombres se han relacionado con las tendencias al alza de las infecciones de transmisión sexual en la región. Se necesita una respuesta renovada y centrada en las infecciones de transmisión sexual en la región para alcanzar los objetivos mundiales de eliminación.