ABSTRACT
OBJECTIF: Cette directive passe en revue l'évaluation clinique et la prise en charge des maladies gestationnelles trophoblastiques, notamment les traitements chirurgicaux et médicamenteux des tumeurs bénignes, prémalignes et malignes. L'objectif de la présente directive clinique est d'aider les fournisseurs de soins de santé à rapidement diagnostiquer les maladies gestationnelles trophoblastiques, à normaliser les traitements et le suivi et à assurer des soins spécialisés précoces aux patientes dont l'atteinte est maligne ou métastatique. PROFESSIONNELS CONCERNéS: Gynécologues généralistes, obstétriciens, médecins de famille, sages-femmes, urgentologues, anesthésistes, radiologistes, anatomopathologistes, infirmières autorisées, infirmières praticiennes, résidents, gynécologues-oncologues, oncologues médicaux, radio-oncologues, chirurgiens, omnipraticiens en oncologie, infirmières en oncologie, pharmaciens, auxiliaires médicaux et autres professionnels de la santé qui traitent des patientes atteintes d'une maladie gestationnelle trophoblastique. La présente directive vise également à fournir des renseignements aux parties intéressées qui prodiguent des soins de suivi à ces patientes après le traitement. POPULATION CIBLE: Femmes en âge de procréer atteintes d'une maladie gestationnelle trophoblastique. OPTIONS: Les femmes ayant reçu un diagnostic de maladie gestationnelle trophoblastique doivent être orientées vers un gynécologue afin qu'il réalise une évaluation initiale, envisage une intervention chirurgicale primaire (évacuation ou hystérectomie) et effectue un suivi. Il y a lieu d'orienter les femmes ayant reçu un diagnostic de tumeur trophoblastique gestationnelle vers un gynécologue-oncologue afin qu'il effectue la stadification tumorale, établisse le score de risque et envisage l'intervention chirurgicale primaire ou un traitement systémique (mono- ou polychimiothérapie) et la nécessité d'éventuels traitements supplémentaires. Il est recommandé de discuter de chaque cas de néoplasie gestationnelle trophoblastique lors d'une réunion multidisciplinaire de cas oncologiques et de l'inscrire dans une base de données centralisée (régionale et/ou nationale). DONNéES PROBANTES: Des recherches ont été effectuées au moyen des bases de données Embase et MEDLINE, du Cochrane Central Register of Controlled Trials et de la Cochrane Database of Systematic Reviews afin de trouver les études publiées depuis 2002 utilisant un ou plusieurs des mots clés suivants : trophoblastic neoplasms, choriocarcinoma, trophoblastic tumor, placental site, gestational trophoblastic disease, hydatidiform mole, drug therapy, surgical therapy, radiotherapy, cure, complications, recurrence, survival, prognosis, pregnancy outcome, disease outcome, treatment outcome et remission. La recherche initiale a été effectuée en avril 2017; une mise à jour a été faite en mai 2019. Les données probantes pertinentes ont été sélectionnées aux fins d'inclusion selon l'ordre suivant : méta-analyses, revues systématiques, directives cliniques, essais cliniques randomisés, études de cohortes prospectives, études observationnelles, revues non systématiques, études de séries de cas et rapports. D'autres articles pertinents ont été trouvés en recoupant les revues répertoriées. Le nombre total d'études relevées était de 673, dont 79 études sont citées dans la présente revue. MéTHODES DE VALIDATION: Le contenu et les recommandations ont été rédigés et acceptés par les auteurs. La direction et le conseil d'administration de la Société de gynéco-oncologie du Canada ont passé en revue le contenu de la version préliminaire et ont soumis des commentaires à prendre en considération. Le conseil d'administration de la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada a approuvé la version définitive aux fins de publication. La qualité des données probantes a été évaluée au moyen des critères de l'approche GRADE (Grading of Recommendations Assessment, Development and Evaluation). Consulter les tableaux dans l'annexe en ligne pour connaître les critères de notation et d'interprétation des recommandations. BéNéFICES, RISQUES, COûTS: Les présentes recommandations aideront les médecins à diagnostiquer rapidement les maladies gestationnelles trophoblastiques et à orienter de façon urgente les patientes ayant reçu un diagnostic de maladie gestationnelle trophoblastique en gynécologie oncologique pour une prise en charge spécialisée. Le traitement des néoplasies gestationnelles trophoblastiques en centre spécialisé combiné à l'utilisation de bases de données centralisées permet de recueillir et de comparer des données sur les résultats thérapeutiques des patientes atteintes de ces tumeurs rares et d'optimiser les soins aux patientes. DÉCLARATIONS SOMMAIRES (CLASSEMENT GRADE ENTRE PARENTHèSES): RECOMMANDATIONS (CLASSEMENT GRADE ENTRE PARENTHèSES).
ABSTRACT
OBJECTIVE: This guideline reviews the clinical evaluation and management of gestational trophoblastic diseases, including surgical and medical management of benign, premalignant, and malignant entities. The objective of this guideline is to assist health care providers in promptly diagnosing gestational trophoblastic diseases, to standardize treatment and follow-up, and to ensure early specialized care of patients with malignant or metastatic disease. INTENDED USERS: General gynaecologists, obstetricians, family physicians, midwives, emergency department physicians, anaesthesiologists, radiologists, pathologists, registered nurses, nurse practitioners, residents, gynaecologic oncologists, medical oncologists, radiation oncologists, surgeons, general practitioners in oncology, oncology nurses, pharmacists, physician assistants, and other health care providers who treat patients with gestational trophoblastic diseases. This guideline is also intended to provide information for interested parties who provide follow-up care for these patients following treatment. TARGET POPULATION: Women of reproductive age with gestational trophoblastic diseases. OPTIONS: Women diagnosed with a gestational trophoblastic disease should be referred to a gynaecologist for initial evaluation and consideration for primary surgery (uterine evacuation or hysterectomy) and follow-up. Women diagnosed with gestational trophoblastic neoplasia should be referred to a gynaecologic oncologist for staging, risk scoring, and consideration for primary surgery or systemic therapy (single- or multi-agent chemotherapy) with the potential need for additional therapies. All cases of gestational trophoblastic neoplasia should be discussed at a multidisciplinary cancer case conference and registered in a centralized (regional and/or national) database. EVIDENCE: Relevant studies from 2002 onwards were searched in Embase, MEDLINE, the Cochrane Central Register of Controlled Trials, and Cochrane Systematic Reviews using the following terms, either alone or in combination: trophoblastic neoplasms, choriocarcinoma, trophoblastic tumor, placental site, gestational trophoblastic disease, hydatidiform mole, drug therapy, surgical therapy, radiotherapy, cure, complications, recurrence, survival, prognosis, pregnancy outcome, disease outcome, treatment outcome, and remission. The initial search was performed in April 2017 and updated in May 2019. Relevant evidence was selected for inclusion in the following order: meta-analyses, systematic reviews, guidelines, randomized controlled trials, prospective cohort studies, observational studies, non-systematic reviews, case series, and reports. Additional significant articles were identified through cross-referencing the identified reviews. The total number of studies identified was 673, with 79 studies cited in this review. VALIDATION METHODS: The content and recommendations were drafted and agreed upon by the authors. The Executive and Board of Directors of the Society of Gynecologic Oncology of Canada reviewed the content and submitted comments for consideration, and the Board of Directors for the Society of Obstetricians and Gynaecologists of Canada approved the final draft for publication. The quality of evidence was rated using the criteria described in the Grading of Recommendations Assessment, Development, and Evaluation (GRADE) methodology framework. See the online appendix tables for key to grading and interpretation of recommendations. BENEFITS: These guidelines will assist physicians in promptly diagnosing gestational trophoblastic diseases and urgently referring patients diagnosed with gestational trophoblastic neoplasia to gynaecologic oncology for specialized management. Treating gestational trophoblastic neoplasia in specialized centres with the use of centralized databases allows for capturing and comparing data on treatment outcomes of patients with these rare tumours and for optimizing patient care. SUMMARY STATEMENTS (GRADE RATINGS IN PARENTHESES): RECOMMENDATIONS (GRADE RATINGS IN PARENTHESES).
Subject(s)
Choriocarcinoma , Gestational Trophoblastic Disease , Uterine Neoplasms , Canada , Choriocarcinoma/diagnosis , Choriocarcinoma/therapy , Chorionic Gonadotropin , Female , Gestational Trophoblastic Disease/diagnosis , Gestational Trophoblastic Disease/therapy , Humans , Neoplasm Recurrence, Local , Pregnancy , Societies, Medical , Uterine Neoplasms/diagnosis , Uterine Neoplasms/therapyABSTRACT
OBJECTIVE: The management of women with advanced-stage serous ovarian cancer includes a combination of surgery and chemotherapy. The choice of treatment with primary debulking surgery or neoadjuvant chemotherapy varies by institution. The objective of this study was to report 5-year survival outcomes for ovarian cancer patients treated at a single institution with primary debulking surgery or neoadjuvant chemotherapy. METHODS: This study included a retrospective chart review of 303 patients with stage IIIC or IV serous ovarian carcinoma diagnosed in Calgary, Canada. The patients were categorized into 1 of the 2 treatment arms: primary debulking surgery or neoadjuvant chemotherapy. The 5-year ovarian cancer-specific survival rates were estimated using Kaplan-Meier curves. RESULTS: Among the 303 eligible patients, 142 patients (47%) underwent primary debulking surgery, and 161 patients (53%) were treated with neoadjuvant chemotherapy. Five-year survival was better for patients undergoing primary debulking surgery (39%) than for patients who received neoadjuvant chemotherapy (27%; P = 0.02). Women with no residual disease experienced better overall survival than those with any residual disease (47% vs. 26%, respectively; P = 0.0002). This difference was significant for those who had primary debulking surgery (P = 0.0004) but not for the patients who received neoadjuvant chemotherapy (P = 0.09). Women who received intraperitoneal chemotherapy had better overall survival as compared with patients who received intravenous chemotherapy (44% vs 30%, respectively; P = 0.002). CONCLUSIONS: Our findings suggest that among women with no residual disease, survival is better among those who undergo primary debulking surgery than treatment with neoadjuvant chemotherapy. The latter should be reserved for women who are deemed not to be candidates for primary debulking surgery.
Subject(s)
Ovarian Neoplasms/drug therapy , Ovarian Neoplasms/surgery , Adult , Aged , Chemotherapy, Adjuvant , Cytoreduction Surgical Procedures/methods , Female , Humans , Middle Aged , Neoadjuvant Therapy , Neoplasm Staging , Ovarian Neoplasms/mortality , Ovarian Neoplasms/pathology , Retrospective Studies , Survival Rate , Treatment OutcomeABSTRACT
OBJECTIVE: Documentation of deliveries complicated by shoulder dystocia is a valuable communication skill necessary for residents to attain during residency training. Our objective was to determine whether the teaching of documentation of shoulder dystocia in a simulation environment would translate to improved documentation of the event in an actual clinical situation. METHODS: We conducted a cohort study involving obstetrics and gynaecology residents in years 2 to 5 between November 2010 and December 2012. Each resident participated in a shoulder dystocia simulation teaching session and was asked to write a delivery note immediately afterwards. They were given feedback regarding their performance of the delivery and their documentation of the events. Following this, dictated records of shoulder dystocia deliveries immediately before and after the simulation session were identified through the Meditech system. An itemized checklist was used to assess the quality of residents' dictated documentation before and after the simulation session. RESULTS: All eligible residents (18) enrolled in the study, and 17 met the inclusion criteria. For 10 residents (59%) documentation of a delivery with shoulder dystocia was present before and after the simulation session, for five residents (29%) it was only present before the session, and for two residents (18%) it was only present after the session. When residents were assessed as a group, there were no differences in the proportion of residents recording items on the checklist before and after the simulation session (P > 0.05 for all). Similarly, analysis of the performance of the10 residents who had dictated documentation both before and after the session showed no differences in the number of elements recorded on dictations done before and after the simulation session (P > 0.05 for all). CONCLUSION: The teaching of shoulder dystocia documentation through simulation did not result in a measurable improvement in the quality of documentation of shoulder dystocia in actual clinical situations.
Objectif : La documentation des accouchements compliqués par une dystocie de l'épaule constitue une compétence communicationnelle précieuse que les résidents doivent chercher à maîtriser au cours de leur formation. Nous avions pour objectif de déterminer si l'enseignement de la documentation de la dystocie de l'épaule dans le cadre d'une simulation se traduisait en une amélioration de la documentation d'un tel événement dans le cadre d'une situation clinique réelle. Méthodes : Nous avons mené, entre novembre 2010 et décembre 2012, une étude de cohorte portant sur des résidents en obstétrique-gynécologie qui en étaient rendus à la 2e, 3e, 4e ou 5e année de leur formation. Chacun de ces résidents a participé à une séance de simulation de la dystocie de l'épaule; à cette occasion, nous leur avons demandé de rédiger une note sur l'accouchement immédiatement à la suite de la séance de simulation. Des commentaires leur ont été offerts quant à leur rendement au cours de l'accouchement et à leur documentation des événements. Par la suite, les dossiers dictés liés aux accouchements compliqués par une dystocie de l'épaule ayant eu lieu immédiatement avant et après la séance de simulation ont été récupérés dans le système Meditech. Une liste de vérification détaillée a été utilisée pour évaluer la qualité de la documentation dictée par les résidents avant et après la séance de simulation. Résultats : Tous les résidents admissibles (18) se sont inscrits à l'étude et 17 d'entre eux ont répondu aux critères d'inclusion. Dix résidents (59 %) avaient procédé à la documentation d'un accouchement compliqué par une dystocie de l'épaule avant et après la séance de simulation, cinq résidents (29 %) n'avaient procédé à une telle documentation qu'avant la séance et deux résidents (18 %) ne l'avaient fait qu'après la séance. Lorsque l'évaluation a porté sur les résidents en tant que groupe, aucune différence n'a été constatée pour ce qui est de la proportion des résidents consignant des articles tirés de la liste de vérification avant et après la séance de simulation (P > 0,05 pour tous). De façon semblable, l'analyse du rendement des 10 résidents qui avaient dicté une documentation tant avant qu'après la séance n'a révélé aucune différence pour ce qui est du nombre d'éléments consignés dans cette documentation avant et après la simulation (P > 0,05 pour tous). Conclusion : L'enseignement de la documentation de la dystocie de l'épaule au moyen de la simulation ne s'est pas traduit en une amélioration mesurable de la qualité de la documentation de la dystocie de l'épaule dans des situations cliniques réelles.