ABSTRACT
OBJECTIVE: Despite decades of abandonment efforts, female genital cutting (FGC) prevalence rates in Burkina Faso remain high. We present updated prevalence data from rural adolescents and examine factors associated with FGC receipt and attitudes, testing predictions of social convention and modernisation theory regarding the abandonment process. METHODS: We interviewed 1644 adolescents aged 12-20 years from 10 villages and one sector of Nouna town in the Nouna Health and Demographic Surveillance site in late 2017. Response-weighted prevalence for self-reported FGC receipt, beliefs about religious requirements, and attitudes about abandonment were calculated. We used bivariate regression and two-level hierarchical models to test whether social convention or modernisation theory-related factors predicted current FGC attitudes. RESULTS: 43% of women in our sample reported having undergone FGC; 74% of women and 76% of men believed FGC should be abandoned. The strongest predictors of FGC receipt were religion, ethnicity, the village's FGC rate and mother's education. The strongest predictors of FGC abandonment attitudes were religion, ethnicity, belief that FGC is religiously required, and own FGC status. Males' attitudes were less determined by community factors than females'; females' attitudes were more strongly influenced by factors linked to modernization, such as maternal education and household wealth. CONCLUSIONS: FGC continues to be common in rural and small-town Burkina Faso, and our analysis suggests that social conventions play an important role in its continuation. However, modernisation-related factors were stronger predictors of abandonment attitudes than of FGC status, particularly in adolescent women. The changes these relationships suggest may benefit the next generation of girls.
OBJECTIF: Malgré des décennies d'effort pour l'abandon, les taux de prévalence de l'excision génitale féminine (EGF) au Burkina Faso restent élevés. Nous présentons des données de prévalence mises à jour sur les adolescents vivant en milieu rural et examinons les facteurs associés à la réception de l'excision et aux attitudes liées, en testant les prévisions de la théorie des conventions sociales et de la modernisation concernant le processus d'abandon. MÉTHODES: A la fin de 2017, nous avons interrogé 1.644 adolescents âgés de 12 à 20 ans de 10 villages et d'un secteur de la ville de Nouna sur le site de surveillance démographique et de santé de Nouna. La prévalence pondérée des réponses pour la réception de l'EGF auto-déclarée et les croyances relatives aux exigences religieuses ont été calculées ainsi que la question de savoir si la pratique devrait continuer. Nous avons utilisé une régression à deux variables et des modèles hiérarchiques à deux niveaux pour vérifier si des facteurs liés à la théorie des conventions sociales ou de la modernisation prédisaient les attitudes actuelles sur l'excision. RÉSULTATS: 43% des femmes de notre échantillon ont déclaré avoir subi une EGF. 74% des femmes et 76% des hommes pensaient que l'excision devrait être abandonnée. Les prédicteurs les plus puissants pour la réception de l'excision étaient la religion, l'ethnie, le taux d'excision dans le village et l'éducation de la mère. Les prédicteurs les plus puissants des attitudes pour l'abandon de l'excision étaient la religion, l'ethnie, la croyance que l'excision était une obligation religieuse et son propre statut d'excision. La richesse, la résidence en milieu urbain et l'exposition aux médias n'étaient pas associées à la réception de l'excision ou aux attitudes liées. CONCLUSIONS: L'excision continue d'être courante dans les zones rurales et les petites villes du Burkina Faso, et notre analyse suggère que les conventions sociales jouent un rôle important dans sa poursuite. Cependant, les facteurs liés à la modernisation étaient des prédicteurs plus forts des attitudes d'abandon que le statut d'excision, en particulier chez les adolescentes, ce qui pourrait profiter à la prochaine génération de filles.
