Modeling and mapping the habitat suitability and the potential distribution of Arboviruses vectors in Morocco.

TITLE: Modélisation et cartographie de l'aptitude de l'habitat et de la distribution potentielle des vecteurs d'Arbovirus au Maroc. ABSTRACT: Les moustiques transmettent plusieurs agents de maladies et la présence de différentes espèces représente une menace pour la santé animale et publique. Les moustiques Aedes et Culex sont particulièrement préoccupants compte tenu de leur compétence de vecteur potentiel pour la transmission des Arbovirus. Au Maroc, le manque d'informations détaillées relatives à leur répartition spatiale soulève des préoccupations majeures et entrave une surveillance et un contrôle efficaces des vecteurs. En utilisant la modélisation de l'entropie maximale (Maxent), nous avons généré des modèles de prédiction pour la distribution potentielle des vecteurs d'Arbovirus (Aedes aegypti, Ae. vexans, Ae. caspius, Ae. detritus et Culex pipiens) au Maroc, dans les conditions climatiques actuelles. De plus, nous avons étudié l'adéquation de l'habitat pour l'occurrence et l'établissement potentiels d'Ae. albopictus et Ae. vittatus signalés une seule fois dans le pays. Des modèles de prévision pour ces deux dernières espèces ont été générés en tenant compte des ensembles de données d'occurrence des pays voisins du bassin méditerranéen, où Ae. albopictus est bien établi et provient d'une base de données mondiale pour le cas d'Ae. vittatus (transférabilité du modèle). À l'exception d'Ae. vittatus, les résultats identifient la pertinence potentielle de l'habitat au Maroc pour tous les moustiques considérés. Les zones existantes présentant un risque maximal d'établissement et une distribution à fort potentiel étaient principalement situées dans le nord-ouest et le centre du Maroc. Nos résultats soulignent essentiellement l'hypothèse qu'Ae. albopictus, s'il n'est pas rapidement contrôlé, pourrait trouver des habitats convenables et a le potentiel de s'établir, en particulier dans le nord-ouest du pays. Ces résultats peuvent aider à mieux comprendre la répartition potentielle de chaque espèce et à renforcer les efforts de surveillance dans les zones identifiées comme à haut risque.