Drug use and antimicrobial resistance among Escherichia coli and Enterococcus spp. isolates from chicken and turkey flocks slaughtered in Quebec, Canada.

Une étude observationnelle portant sur des élevages de poulets et de dindons abattus dans des usines de transformation sous inspection fédérale situées dans la province de Québec (Canada) a été réalisée. Les objectifs étaient d'estimer la prévalence d'utilisation de médicaments au couvoir et en ferme, la prévalence de résistance aux antimicrobiens dans des isolats caecaux d'Escherichia coli et d'Enterococcus spp. et les facteurs associés à l'antibiorésistance (ABR). Quatre-vingt-deux élevages de poulets de chair et 59 élevages de dindons ont été échantillonnés. Au couvoir, l'antimicrobien le plus fréquemment utilisé était le ceftiofur chez les poulets (76 % des élevages) et la spectinomycine chez les dindons (42 % des élevages). La virginiamycine était l'antimicrobien le plus fréquemment ajouté à la moulée tant chez les poulets que chez les dindons. Tous les troupeaux de poulets et un tiers des troupeaux de dindes ont démontré la présence d'au moins un isolat de E. coli résistant aux céphalosporines de troisième génération. La résistance des souches de E. coli envers la tétracycline, la streptomycine et le sulfisoxazole a été détectée dans > 90 % des troupeaux. De l'ABR a été observée envers la bacitracine, l'érythromycine, la lincomycine, la quinupristine-dalfopristine et la tétracycline tant chez les poulets que les dindons pour Enterococcus spp. Aucune résistance à la vancomycine n'a été observée. L'utilisation de ceftiofur au couvoir était significativement associée à la proportion d'isolats de E. coli résistants au ceftiofur dans les élevages de poulets. Cependant, dans les élevages de dindons, la résistance au ceftiofur était plus fréquente lorsque les oiseaux étaient élevés sur de la litière usagée utilisée au préalable pour l'élevage de poulets. Des associations entre l'utilisation et la résistance ont également été observées pour la tétracycline (dindons) chez les isolats de E. coli, ainsi que pour la bacitracine (poulets et dindons), la gentamicine (dindons) et la tylosine (poulets) pour les isolats d'Enterococcus spp. D'autres études devraient être réalisées afin de fournir aux producteurs et aux vétérinaires des pratiques et outils alternatifs permettant de diminuer l'utilisation des antimicrobiens comme additifs alimentaires.(Traduit par les auteures).