Variation in prophylactic tranexamic acid administration among anesthesiologists and surgeons in orthopedic surgery: a retrospective cohort study.

RéSUMé: OBJECTIF: L'acide tranexamique (ATX) réduit la transfusion d'érythrocytes dans diverses chirurgies orthopédiques. Cependant, les variations de pratique quant à son utilisation parmi les anesthésiologistes et les chirurgiens n'ont pas été décrites. Afin de cibler les stratégies futures de transfert des connaissances et de mise en œuvre, et pour mieux comprendre les déterminants de la variabilité dans l'utilisation prophylactique d'ATX, notre objectif principal était d'évaluer l'influence des membres de l'équipe chirurgicale sur la variabilité de l'administration prophylactique d'ATX. MéTHODE: Il s'agissait d'une étude de cohorte rétrospective de tous les patients adultes subissant une arthroplastie totale primaire de la hanche (ATH), une chirurgie de fracture de la hanche et une fusion intervertébrale ± vertébrectomie dans deux hôpitaux canadiens entre janvier 2014 et décembre 2016. Nous avons utilisé les codes de procédure de la Classification canadienne des interventions en santé dans la Base de données sur les congés des patients, que nous avons liée à la banque de données d'Ottawa. Nous avons décrit le pourcentage de patients qui ont reçu de l'ATX par chirurgie individuelle, les détails du dosage de l'ATX, et avons estimé l'effet des anesthésiologistes et des chirurgiens sur l'ATX prophylactique en réalisant des analyses de régression logistique multivariées à effets mixtes. RéSULTATS: Parmi les 3900 patients étudiés, l'ATX était le plus fréquemment utilisé lors d'une ATH primaire (85 %; n = 1344/1582), avec une utilisation plus faible lors de chirurgie de fracture de la hanche (23 %; n = 342/1506) et de chirurgie de fusion intervertébrale (23 %; n = 186/812). La dose totale médiane [écart interquartile] d'ATX était de 1000 mg [1000 à 1000], administrés dans 92 % des cas sous forme de bolus. Les anesthésiologistes et les chirurgiens ont ajouté une variabilité significative aux probabilités de recevoir de l'ATX lors d'une chirurgie de fracture de la hanche et de fusion, mais pas lors d'ATH primaire. La majeure partie de la variabilité dans l'utilisation d'ATX était attribuable aux facteurs liés au patient et à d'autres facteurs. CONCLUSION: Nous avons confirmé l'utilisation de routine de l'ATX dans l'ATH primaire, tout en observant une utilisation moins répandue et plus variable lors de chirurgie de fracture de la hanche et de fusion intervertébrale. Une étude plus approfondie est nécessaire pour comprendre les variations d'utilisation et les obstacles à la mise en œuvre de l'ATX dans une population plus étendue de patients de chirurgie orthopédique à haut risque de transfusion.