[Mandibular fractures in cattle - a review of 108 cases]. / Unterkieferfrakturen beim Rind ­ eine retrospektive Untersuchung von 108 Fällen.

INTRODUCTION: Les fractures mandibulaires font partie des fractures les plus fréquentes chez les bovins. Les dossiers médicaux de 108 bovins présentant une fracture mandibulaire, référés à l'hôpital vétérinaire de l'Université de Zurich entre 2005 et 2019, ont été analysés afin de documenter les types de traitement, les complications et les résultats à long terme. Les bovins, encore vivants au moment de l'analyse rétrospective, ont subi des examens cliniques et radiographiques. Une chute était la cause la plus fréquente d'une fracture mandibulaire (48,1 %), et un tiers des bovins présentaient une maladie concomitante au moment de la consultation. Septante-cinq bovins (69,4 %) avaient une seule fracture, 26 (24,1 %) avaient deux fractures et sept (6,5 %) avaient trois fractures de la mandibule. La partie molaire du corps mandibulaire était le plus souvent (40,7 %) fracturée, suivie du diastème (23,6 %), de la pars incisiva (13,4 %), du ramus (12,1 %) et de la symphyse (10,2 %) de la mandibule. La majorité des bovins (84/108, 77,8 %) présentaient des fractures ouvertes. Un traitement a été institué chez 63/108 animaux (58,3 %) avec 77/148 fractures. Parmi ces fractures, 28 ont été traitées par une ostéosynthèse par plaque, 25 par un fixateur externe, 8 par cerclage, 7 par des techniques mixtes, 4 par une excision du fragment, 4 par un traitement conservateur et une par une suture muqueuse. Au total, 45/108 animaux (41,7 %) ont été abattus en raison de fractures multiples, de maladies concomitantes et pour des raisons économiques. Des complications sont survenues chez 34 (54,0 %) des bovins traités ; 22 ont présenté une cicatrisation anormale dont 18 ont développé une ostéomyélite compliquée par un séquestre (14). Sur les 63 bovins traités, 56 (88,9 %) sont sortis de clinique. La vie productive postopératoire moyenne était de 46 ± 29,2 mois pour les animaux qui étaient décédés au moment de l'étude. Treize des bovins avec un séquestre sont restés dans le troupeau pendant 15 à 92 mois (moyenne, 47 mois) et un pendant 2 mois. L'espérance de vie après traitement ne différait pas significativement de celle des populations de vaches laitières Brown Swiss et Swiss Holstein d'où provenaient principalement les bovins de cette étude. Onze bovins étaient disponibles pour un suivi à long terme ; tous avaient un bon état de santé général mais neuf présentaient des anomalies dentaires, notamment des dents manquantes, des différences de niveau de la table dentaire ou des pointes d'émail, ce qui n'a pas affecté de manière notable l'état corporel des animaux. Le traitement chirurgical de certaines fractures mandibulaires a donc eu un pronostic favorable (52/63 guéries, 82,5 %) chez les bovins.