Contrôle de la stabilité rotatoire dans les instabilités antérieures chroniques du genou par la plastie mixte intra et extra-articulaire aux tendons de la patte d'oie

RESUMEN

Evaluer les résultats anatomiques et fonctionnels ainsi que l'incidence de l'arthrose, à 5 ans de recul minimum, d'une technique de plastie mixte intra et extra articulaire aux tendons de la patte d'oie dans les laxités antérieures chroniques du genou. Matériel et méthodes Cette étude rétrospective a concerné 100 genoux chez 99 patients. Il s'agissait de 22 femmes et 77 hommes, opérés entre novembre 2003 et mars 2006. L'âge moyen était de 29,7+/-10,4 ans et le délai moyen accident/chirurgie de 26,6+/-41,8 mois (2-240). La laxité préopératoire différentielle mesurée à l'aide de l'arthromètre KT 1000 était de 9,2+/-4,4 mm. Les tendons du semi-tendineux et du gracilis étaient laissés pédiculés au tibia et ressortaient du genou, par un tunnel trans condylien latéral, en arrière et en dessous de l'insertion proximale du ligament collatéral latéral. Ils étaient ensuite tendus vers le tubercule de Gerdy et suturés au fascia lata. Résultats Soixante-huit genoux ont pu être examinés à un recul moyen de 76+/-12 mois. Le tiroir antérieur différentiel moyen au dernier recul était de 2,5+/-3,4 mm (p<0,0001). Soixante-quinze pour cent des patients n'avaient pas de ressaut, 21% avaient un ressaut ébauché et 4% un ressaut franc (p<0,0001). Quatre-vingt-quatre pour cent des patients avaient un score IKDC objectif A ou B. Le score IKDC subjectif moyen était de 90+/-9. Les clichés en schuss ne montraient pas d'aggravation des lésions cartilagineuses (p=0,03). Pour le compartiment fémoro tibial médial, 34% des patients étaient classés stade IKDC A, 50% B, 15% C, 1% D et pour le compartiment latéral 64% stade A, 26% B, 10% C, et 0% stade D. Conclusion: La plastie mixte intra et extra-articulaire à l'aide des tendons de la patte d'oie permet de stabiliser le genou dans le plan sagittal et horizontal avec des résultats anatomiques et fonctionnels satisfaisant à moyen terme. L'évolution vers l'arthrose, au recul moyen terme, est faible de même que l'apparition de lésions méniscales secondaires