[Risk factors for infectious foot -disorders on two Swiss cattle -mountain pastures]. / Risikofaktoren für infektiöse Zehen­erkrankungen auf zwei Schweizer ­Rinderalpen.

INTRODUCTION: Dans la présente étude, nous avons identifié, grâce à l'analyse des données concernant les animaux et les traitements d'un total de 3256 animaux de l'espèce bovine, des groupes à risque pour les maladies infectieuses des onglons sur deux grands alpages bovins en Suisse. Les deux alpages faisaient partie du BLW-projet de conseil «Animaux sains, postes de bergers attractifs et moins de médicaments sur les grands alpages bovins¼. Le projet a débuté en 2020 suite à l'accumulation de problèmes de boiteries sur ces alpages. Des analyses bactériologiques et histologiques devaient fournir des indications afin de savoir si la maladie des onglons majoritaire était le phlegmon interdigité (PI) ou si la dermatite digitale était également présente. La répartition temporelle des cas de maladies durant la saison d'estivage et l'influence de l'alpage et de l'année pour les années de projet 2020 à 2022 ont été évaluées et interprétées, et les incidences des traitements comparées entre les années. Les cycles de traitement multiples chez le même individu ont été répartis en deux groupes: les infections persistantes et les nouvelles infections. Dix-neuf des 394 bovins primo-traités ont été évalués cliniquement. Douze de ces 19 animaux ont également été soumis à un échantillonnage bactériologique et histologique. Tous les cas étudiés présentaient, aussi bien cliniquement que suite à l'analyse technique en laboratoire, les caractéristiques typiques d'un PI. Par contre, il n'y a pas eu d'indication quant à la présence de dermatite digitale. Aucune infection persistante n'a été constatée après traitement avec de la Benzylpénicilline. Les bovins âgés > 365­730 jours (OR 8.29), ainsi que les génisses inséminées (odds ratio OR 5.30) et non inséminées (OR 7.85) ont été identifiés, suite à une analyse de régression logistique multivariée, comme faisant partie de groupes à risque pour la maladie étudiée (p < 0.05). Un lien avec l'activité en période de chaleurs des génisses non inséminées et une activité locomotrice généralement plus intensive des génisses par rapport aux vaches ­ avec par conséquent un risque accru de blessures ­ est concevable. Le risque était réduit pour les races à viande par rapport aux races laitières (OR 0.29). Des différences de comportement et/ou d'efficacité de l'immunité locale entre les races pourraient avoir une influence. Le fait de connaître ces groupes à risque pourrait être mis à profit à l'avenir lors de la sélection des animaux à monter à l'alpage et/ou lors de la planification de la gestion des prairies, afin de diminuer la prévalence des maladies infectieuses des onglons et ainsi l'utilisation d'antibiotiques.