Quantifying alcohol's harm to others: a research and policy proposal.

ABSTRACT

Just under 2.5 million people die annually due to alcohol use. This global estimate, however, excludes most of the health burden borne by others than the alcohol user. Alcohol's harm to others includes a multitude of conditions, such as trauma from traffic crashes, fetal disorders due to prenatal exposure to alcohol, as well as interpersonal and intimate partner violence. While alcohol's causal role in these conditions is well-established, alcohol's harm to others' contribution to the overall health burden of alcohol remains unknown. This knowledge gap leads to a situation in which alcohol policy and prevention strategies largely focus on the reduction of alcohol's detrimental health harms on the alcohol users, neglecting affected others and population groups most vulnerable to these harms, including women and children. In this article, we seek to elucidate why estimates for alcohol's harm to others are lacking and offer guidance for future research. We also argue that a full assessment of the alcohol health burden that includes the harm caused by others' alcohol use would enhance the visibility and public awareness of such harms, and advancing the evaluation of policy interventions to mitigate them.

Chaque année, un peu moins de 2,5 millions de décès sont liés à la consommation d'alcool. Cette estimation globale ne tient cependant pas compte de l'impact sur la santé de l'entourage des consommateurs d'alcool. Les méfaits de l'alcool sur les autres ont une multitude de conséquences, parmi lesquelles des traumatismes dus aux accidents de la circulation, des anomalies fœtales liées à une exposition prénatale à l'alcool, ainsi que des actes de violence interpersonnelle et entre partenaires. Bien que le rôle causal de l'alcool dans ces problématiques soit bien établi, les répercussions de tels méfaits sur la santé dans son ensemble restent à déterminer. Des lacunes qui aboutissent souvent à une situation dans laquelle les politiques et stratégies de prévention se concentrent principalement sur la diminution des effets néfastes de l'alcool sur la santé des consommateurs eux-mêmes, négligeant les personnes qui les entourent et les catégories de population les plus vulnérables, en particulier les femmes et les enfants. Dans cet article, nous tentons d'expliquer pourquoi il n'existe aucune estimation concernant les méfaits de l'alcool sur les autres et prodiguons des conseils pour de futures recherches. Nous plaidons aussi pour une analyse complète de la charge sanitaire imputable à l'alcool incluant les méfaits de l'alcool sur les autres, afin d'améliorer la visibilité et de mieux sensibiliser l'opinion publique à ces problématiques, mais aussi de faire progresser l'évaluation des interventions politiques entreprises pour y remédier.

RESUMEN

Cerca de 2,5 millones de personas mueren cada año por el consumo de alcohol. Sin embargo, esta estimación global excluye la mayor parte de la carga sanitaria que soportan personas que no son consumidores de alcohol. Los daños del alcohol a terceros incluyen multitud de afecciones, como los traumatismos por accidentes de tráfico, los trastornos fetales debidos a la exposición prenatal al alcohol, y la violencia interpersonal y de pareja. Aunque se sabe que el alcohol influye en estas afecciones, se desconoce la contribución de los daños del alcohol a terceros a la carga sanitaria global que supone el alcohol. Esta falta de conocimiento conduce a una situación en la que las estrategias de política y de prevención del alcohol se centran en gran medida en la reducción de los daños perjudiciales del alcohol para la salud de los consumidores de alcohol, dejando de lado a los demás afectados y a los grupos de población más vulnerables a estos daños, incluidas las mujeres y los niños. En este artículo, tratamos de dilucidar por qué faltan estimaciones sobre los daños del alcohol en otras personas y ofrecemos orientaciones para futuras investigaciones. También argumentamos que una evaluación completa de la carga sanitaria del alcohol que incluya los daños causados por el consumo de alcohol de otras personas mejoraría la visibilidad y la concienciación pública de esos daños, y haría avanzar la evaluación de las intervenciones políticas para mitigarlos.