ABSTRACT
Introduction. Ces vingt dernières années, on assiste à une augmentation spectaculaire du nombre de cas de diabète de type 1 avec une mortalité plus élevée en Afrique Noire en lien avec les difficultés d'accès aux soins, à la rupture de suivi engendrant un nombre élevé de perdus de vue. L'objectif du travail est de déterminer le profil épidémiologique des enfants diabétiques perdus de vue dans notre pratique. Patients et méthodes. C'est une étude transversale à visée descriptive et analytique qui a concerné les enfants diabétiques perdus de vue de 2002 à 2019 dans le service de diabétologie du CHU de Yopougon. Résultats. Durant l'étude 195 enfants ont été suivi dans le service, 90 ont été considérés comme perdus de vue soit une fréquence de 46,15 %. L'âge moyen des perdus de vue était de 14,6 ± 5,3 avec des extrêmes allant de 2 à 20 ans. Ils sont majoritairement de sexe F dans 50,6 %. Dans 37 % on retrouve un niveau socio-économique faible calculé selon l'indice IPSE avec une association statistiquement significative entre les classes socio-économiques moyenneinferieure et moyenne (p respectivement < 0,01 et 0,001). La plupart des perdus (84,5 %) n'ont pas d'assurance maladie. Le lieu de résidence était urbain (Abidjan) dans 73 %. Ils ont issus d'une famille biparentale dans 79 ,8 % des cas. Une association statistiquement significative a été retrouvée entre la non-scolarisation et la perte de vue (P < 0,05).Conclusion. Le manque de suivi chez les enfants diabétiques a des conséquences drastiques sur le pronostic de la maladie au long cours, marqué par une mortalité de 11 % qui touche essentiellement les populations à revenu faible
Introduction. Over the past twenty years, there has been a spectacular increase in the number of cases of type 1 diabetes with a higher mortality rate in Black Africa due to difficulties in accessing care but also a lack of follow-up resulting in a high number of people being lost to follow-up. Our work aims to determine the epidemiological profile of diabetic children lost to follow-up. Patients and methods. This was a cross-sectional study with descriptive and analytical aims which concerned diabetic children lost to follow-up from 2002 to 2019 in the diabetes department of the University Hospital of Yopougon. Results. During the study period, 195 children were followed up in the department, 90 were considered as lost to follow-up, i.e. a frequency of 46.15%. The average age of the lost to follow-up was 14.6 ± 5.3 years with extremes ranging from 2 to 20 years. The majority of them were male (50.6%). Thirty-seven percent had a low socioeconomic level calculated according to the IPSE index, with a statistically significant association between the lowermiddle and middle socioeconomic classes (p < 0.01 and 0.001 respectively). Most of the lost (84.5%) did not have health insurance. The place of residence was urban (Abidjan) in 73%. They came from a two-parent family in 79.8% of cases. A statistically significant association was found between non-education and loss of sight (P < 0.05). Conclusion. The lack of follow-up in diabetic children has drastic consequences on the prognosis of the disease in the long term marked by a mortality of 11% which affects mainly low-income populations.