Tax-funded social health insurance: an analysis of revenue sources, Hungary.

Le financement de la santé est une fonction complexe du système de santé, qui ne peut pas être précisément analysée sans étudier séparément chaque étape du flux de fonds. Dans cet article, nous analysons le mix de recettes du fonds d'assurance maladie hongrois de 1994 à 2015 et nous évoquons les implications de nos constatations sur la définition des politiques. Nous avons utilisé le Système des Comptes de la Santé publié en 2000 ainsi que sa version révisée de 2011, qui a introduit des classifications différentes pour les sources des dépenses de santé. En se fondant sur la version de 2000, ce sont les cotisations d'assurance maladie qui ont constitué la principale source de financement public en Hongrie. Mais d'après la version de 2011, près de 70% des recettes constitutives des fonds de l'assurance maladie sont provenues de transferts fiscaux gouvernementaux en 2015, ce qui illustre la différence flagrante dans la manière d'enregistrer les recettes et les dépenses proposée par cette version révisée. L'utilisation de la version de 2011 permettra de mieux informer le processus d'élaboration des politiques nationales, de faciliter les comparaisons internationales ainsi que de mieux documenter et analyser la manière dont les pays adaptent leur mix de recettes face à l'évolution des circonstances macroéconomiques. Le fait que le système d'assurance maladie sociale de Hongrie s'avère principalement financé par l'impôt montre que la compréhension et la description habituelles des modèles de financement de la santé ne sont plus adaptées et que cela peut même entraver la considération d'autres options envisageables pour générer des recettes. La Hongrie est également un bon exemple illustrant comment le fait de séparer la génération des recettes et la mise en commun des fonds élargit les options politiques pour réduire les déficiences dans la couverture de l'assurance maladie sociale, même si le gouvernement n'a pas agi sur ce point, faute de stratégie de financement de la santé cohérente en la matière. Ces constatations peuvent être particulièrement utiles pour les pays à revenu faible et intermédiaire qui essayent d'étendre la couverture de leur assurance maladie sociale malgré un niveau d'emploi limité dans le secteur formel.

RESUMEN

La financiación de la salud es una función compleja del sistema sanitario que no puede analizarse con precisión si no se hace un seguimiento independiente de cada paso del flujo de fondos. Se ha analizado la combinación de ingresos de la caja húngara de seguros médicos de 1994 a 2015 y se han discutido las implicaciones políticas de los resultados. Se ha usado el Sistema de Cuentas de Salud publicado en 2000 y la versión revisada de 2011, que introdujo las clasificaciones separadas para las fuentes de gasto en salud. Según la versión de 2000, las cotizaciones al seguro de enfermedad eran la principal fuente de financiación pública en Hungría. Según la versión de 2011, casi el 70 % de los ingresos de la caja de seguros médicos procedían de las transferencias de impuestos del gobierno en 2015, lo que ilustra la sorprendente diferencia en la forma en que se informan los ingresos y los gastos utilizando esta versión. El uso de la versión de 2011 servirá de base para la formulación de políticas nacionales y comparaciones internacionales y facilitará la documentación y el análisis de cómo los países han adaptado su combinación de ingresos a las cambiantes circunstancias macroeconómicas. La conclusión de que Hungría tiene un sistema de seguridad social financiada principalmente por los impuestos sugiere que la comprensión y la descripción tradicionales de los modelos de financiación sanitaria ya no son adecuados y limitan la consideración de las posibles opciones de generación de recursos. Hungría es también un buen ejemplo de cómo la separación entre la generación de ingresos y la puesta en común amplía las opciones políticas para abordar las brechas en la cobertura de la seguridad social, aunque el gobierno no haya actuado al respecto debido a la falta de una estrategia coherente de financiación sanitaria. Las conclusiones pueden ser particularmente pertinentes para los países de ingresos bajos y medianos que estén tratando de ampliar la cobertura de la seguridad social a pesar de la limitación del empleo formal.