Prévention de la maladie thrombo-embolique et veineuse. Connaissances et attitudes pratiques du personnel soignant des services de gynécologie-obstétrique des centres hospitaliers universitaires de Côte d'Ivoire

RESUMEN

Introduction: L'étude épidémiologique transversale ENDORSE montrait une forte prévalence 52% des patients hospitalisés présentant un risque de MTEV dans le monde dont 64% de patients en chirurgie. Ce risque est encore plus élevé pendant la période obstétricale. Objectif Evaluer les connaissances et attitudes pratiques sur la prévention de la maladie thrombo-embolique du personnel des services de gynécologie-obstétriques de Côte d'Ivoire. Méthodes Etude multicentrique, mixte, transversale descriptive avec 198 questionnaires anonymes correctement remplis retenus soit 61,9% et un taux de non-réponses élevé de 19% dans les CHU de Côte d'Ivoire destinés au Personnel soignant des structures concernées ayant donné leur consentement libre et éclairé sur une période de 4 mois allant du 1er avril au 31 juillet 2016. La collecte et le traitement des données a été réalisée grâce aux logiciels Epidata et Epi Info 7.Résultats L'âge moyen était de 39,3 ans avec des extrêmes de 27 et 60 ans et 58,6% du personnel avait moins de 5 années d'activités dans le service. Il s'agissait en majorité des sages-femmes (60,1%) suivi du personnel médical (39,9%). Soixante et onze virgule quatre pour cent (71,4%) jugeaient leur niveau de connaissances suffisant. Les facteurs de risques les plus cités par le personnel médical et paramédical étaient l'immobilisation prolongée (92,4% et 82,4%) suivie de la chirurgie pelvienne (89,9% et 64,7%) et de la contraception orale (86,1% et 51,3%). Trente-huit pour cent des médecins instauraient une héparinothérapie après un accouchement par voie basse contre 95% pour un accouchement par césarienne. Quatre-vingt-six virgule sept pour cent (86,7%) des médecins débutaient l'héparinothérapie préventive entre 12 et 24 heures du post-partum quel que soit le mode d'accouchement, pendant au moins 3 semaines pour 78% d'entre eux.Conclusion: Cette étude montre une connaissance et des attitudes pratiques approximatives d'où la nécessité d'une formation continue du personnel et l'éducation des patients afin d'assurer l'amélioration continue de la qualité des soins