'Drug decriminalization' in Canada: a plea for a nuanced, evidence-informed, and realistic approach towards improved health outcomes.

ABSTRACT

Canada has been home to an exceptional public health crisis of illicit (mainly synthetic opioid but increasingly other) drug deaths for numerous years. Despite extensive health-oriented interventions, this crisis remains acute and devastating. Earlier this year, the federal and British Columbia governments implemented the 'drug decriminalization initiative' (DDI) which exempts drug users from criminal enforcement of small amounts of personal drug possession; this has been promoted as a 'solution' for the drug-death crisis. This commentary examines and discusses that while decriminalization of drug use is fundamentally required to align drug policy with principles of health, evidence-based consideration of the drug death crisis' essential dynamics as well as enforcement realities substantially curtail the DDI's plausible prospects to significantly reduce the drug-fatality toll. Decriminalization efforts elsewhere ('Portugal model') are set in distinct ecologies and parameters, and not readily transferable to Canadian contexts. While the DDI has symbolic value for policy reform, for decriminalization to provide tangible benefits for drug users and public health, its scope and design require fundamental reconsideration and improvement. Meanwhile, given the principally causal role of toxic drug supply for the current drug-death epidemic, more effective health and life-saving measures-specifically involving 'safer supply'-need to be urgently implemented to alleviate this crisis.

RéSUMé Le Canada connaît depuis de nombreuses années une crise de santé publique hors du commun avec des décès liés aux drogues illégales (principalement des opioïdes synthétiques, mais de plus en plus d'autres également). Malgré de vastes interventions axées sur la santé, cette crise reste d'actualité et demeure dévastatrice. Plus tôt cette année, les gouvernements fédéral et de la Colombie-Britannique ont mis en œuvre 'l'initiative de dépénalisation des drogues' (IDD) qui exempte les consommateurs de drogues de peine pour la possession de petites quantités de drogue à des fins personnelles; cela a été mis de l'avant comme une « solution ¼ à la crise des décès liés aux drogues. Ce commentaire examine et discute du fait que, bien que la dépénalisation de l'usage de drogues soit fondamentalement nécessaire pour aligner la politique en matière de drogue sur les principes de promotion de la santé, la prise en compte basée sur les preuves des principales dynamiques de la crise ainsi que des réalités de leur application limite la capacité plausible de l'IDD de réduire considérablement le bilan des décès liés aux drogues. Les efforts de décriminalisation ailleurs ('modèle portugais') sont définis dans des situations et des paramètres distincts, et ne sont pas facilement transférables aux contextes canadiens. Bien que l'IDD ait une valeur symbolique pour la réforme des politiques, pour que la dépénalisation apporte des avantages tangibles aux consommateurs de drogues et à la santé publique, sa portée et sa conception nécessitent une ré-évaluation et des améliorations importantes. En attendant, étant donné le rôle essentiellement causal de l'approvisionnement en substances toxiques dans l'épidémie actuelle de décès liés aux drogues, des mesures de santé plus efficaces et permettant de sauver des vies­impliquant spécifiquement un « approvisionnement plus sûr ¼­doivent être mises en œuvre de toute urgence pour atténuer cette crise.